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Alice venait à peine de franchir la porte des bureaux de Clément Beaujois, quand elle aperçut le principal intéressé posté devant l'endroit ou elle passait ses journées de travail.

— Alice ! Vous voilà ! Je vous attendez. Dit il en relevant son visage parfait.

La secrétaire grimaça. Depuis qu'elle bossait pour lui, c'était bien la première fois qu'il l'attendait devant son bureau.

— Ai-je fais une erreur? S'inquiéta t-elle.

— Non aucune erreur.

— Alors vous regrettez de m'avoir donner mon après-midi hier c'est ça? Je peux faire des heures supplémentaires pour rattraper si il le faut.

— Il n'y aura rien à rattraper. Je vous attendais car j'aurai besoin de votre aide.

— Ah bon?! S'étonna t-elle.

— Vous êtes architecte de formation vous aussi, n'est-ce pas?

— Oui Monsieur Beaujois. Répondit elle avec une part de fierté.

— Très bien. J'aimerai que vous vous rendiez sur l'un des projets que je dirige. Il se trouve à une vingtaine de minutes du bureau. Un chauffeur privé vous y conduira. J'aimerai que vous soyez mes yeux et que vous vous assuriez que les constructeurs respectent les plans.

Alice resta estomaquée. Était-ce bien son patron? Était-elle en train de rêver?
Jamais il ne lui avait confié de telles responsabilités.

— Vous en êtes sûr?

— Certain. Pressez vous maintenant. Voici les plans. Se précipita t-il en lui tendant un dossier d'une main et avec l'autre il la dirigea vers la sortie.

— Vous ne voulez pas que je vérifie votre planning avant de partir?

— Non. Je le ferai moi même. Insista Clément en ouvrant la porte du cabinet.

Prise de court, Alice s'exécuta un peu perdu et finit par obéir à son employeur. Clément agissait de manière très inhabituelle.
Et la jolie rouquine osait espérer que la raison était un intérêt nouveau qu'il portait pour sa personne.

Léa n'avait vraisemblablement pas toujours raison. Certains hommes étaient plus long à la détente.
Et Clément en était la preuve vivante.
Impressionnée de se trouver dans une jolie berline noire, l'espace d'un instant, Alice quitta ses pensées pour laisser son regard noisette se perdre dans les belles avenues parisiennes.

Le chauffeur quitta le centre ville pour gagner les beaux espaces verts qui entouraient la capitale.
La voiture s'enfonça sur un chemin reculé et au loin Alice aperçut des engins autour d'une maison visiblement en pleine construction.

Le uber se stationna et la jolie rouquine le remercia avant de quitter la voiture. Elle jeta un regard intéressée au chantier pharamineux dans lequel elle venait de poser un pied.

Alice racla sa gorge avant d'avancer. Elle se sentit rapidement très mal à l'aise quand elle aperçut des dizaines d'ouvrier relever la tête pour la scruter avec interrogation.

La jolie rouquine avait opté pour un tailleur noir très près du corps et une paire de talon du même ton. Machinalement, elle tira sur sa jupe pour couvrir un peu plus ses cuisses diaphanes.

— Je peux t'aider ma jolie? Proposa un homme au volant d'une pelleteuse.

Alice déglutit. Le « « ma jolie » était carrément déplacé mais elle ne releva pas.

— J'aimerai m'entretenir avec le chef de chantier.

— Joaquim se trouve dans le bungalow la bas. Indiqua t-il en pointant du doigt une cabane de chantier.

Un amour presque oubliéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant