27

5.8K 562 22
                                    


Le moteur de la Mercedes ronronnait tout en traversant les rues de la capitale française. Aurelio tenait toujours la main d'Alice dans la sienne et la caressait tendrement.

Laissant transparaitre qu'elle lui avait manqué terriblement et que plus jamais il ne pouvait interrompre ce contact de sa peau contre la sienne.

La voiture se stationna devant le lycée Emile Zola, et les deux amants ressentirent une vive émotion.

— Il n'a pas changé d'un iota ! S'exclama Alice en penchant la tête vers la vitre pour apprécier le lieu.

Aurelio détacha sa ceinture en lui intimant de le faire également.
Le bel italien quitta le véhicule puis le contourna afin d'aider Alice à en sortir.

Quand elle fut debout en face de lui, possessivement il s'empara à nouveau de sa main pour l'entrainer vers le lycée.

— Approchons-nous. Guida t-il en marchant vers l'immense porte en bois.

Alice le suivait en s'agrippant à son bras robuste. Il sentait si bon qu'elle eut pendant un instant, la sensation de planer.

Et puis Aurelio appuya sur la sonnette sans qu'elle ne puisse l'en empêcher.

— Non Aurelio ! Que fais-tu?

— Nous ne sommes pas venus jusqu'ici pour observer la façade du bâtiment ! Répondit il en fixant la porte.

— Nous sommes dimanche. A part le gardien il doit n'y avoir personne.

L'immense porte grinça avant de s'entrouvrir, une vieille dame qu'Alice reconnut immédiatement glissa sa tête dans l'entrebâillement.

— Bonjour, que puis-je faire pour vous? S'enquit-elle avec un léger rictus.

— Madame Madeleine?! S'étonna Alice de la trouver toujours en service.

La vieille dame replaça ses lunettes sur le bout de son nez afin de scruter attentivement la jeune femme en face d'elle.

— Alice?! Alice Germain?! S'exclama Madame Madeleine.

Alice se para d'un sourire chaleureux et sincère, heureuse de revoir cette vieille dame qui avait compté pour elle à un moment de sa vie.

— Quel plaisir de vous revoir ma chère Alice, lui adressa t-elle en ouvrant un peu plus la porte.

— Le plaisir est partagé Madame Madeleine. Comment se fait-il que vous travaillez encore ici?

— Oh vous savez, la retraite ne m'a pas convaincu de quitter les jeunes et cet établissement que j'aime tant.

— Ça ne m'étonne pas. Vous incarnez le lycée Emile Zola, Madeleine. Votre sourire tout les matins a été un réconfort pour nous tous. Vous êtes de loin la surveillante la plus bienveillante que j'ai connu.

— Comme c'est adorable ! Et ce beau jeune homme... C'est...?

Elle plissa des yeux pour mieux l'observer.

— Votre visage me dit quelque chose. Je vous ai déjà vu... Etiez vous l'un de ses étudiants en programme d'échange ?

— Votre mémoire est impressionnante. Sourit Aurelio.

— Quand un étudiant met un pied dans l'enceinte du lycée, je grave son visage dans mon esprit pour toujours.

Alice lui tendit une poignée de main chaleureuse.

— Quel réconfort de vous revoir ! Lui adressa t-elle avec émotion.

— Nous serai t-il possible de jeter un oeil à l'intérieur? Demanda Aurelio.

Un amour presque oubliéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant