Le désespoir et l'attente la tenaient prisonnière. Clément venait de lui annoncer qu'un chauffeur viendrait la récupérer. Et il avait insisté pour qu'elle reparte bien au bord du Uber sans plus d'explication.
Son intuition la fit cogiter. Son patron s'était montré si directif. Et cela n'était pas dans ses habitudes. La plupart du temps, Monsieur l'architecte la laissait dans son coin et ne lui imposait rien, si ce n'était une distance professionnelle qu'elle s'efforçait à fissurer depuis des semaines.
La voix grave d'un homme la fit sortir de ses pensées.
— J'ai perdu sa trace dans cet étage. Alors je me suis dis qu'elle s'en était allée. Expliquait Joachim derrière la porte.
Mais à qui parlait-il? Alice fronçait ses jolies sourcils en espérant pour que le chef de chantier ne pousse pas la porte derrière laquelle elle se cachait.
— Vous pouvez y aller. Je me charge de la trouver. L'invita une voix à l'accent méditerranéen.
Sans savoir pourquoi, Alice retenait sa respiration. Elle pouvait sentir la présence de cet homme s'approcher dangereusement de l'endroit ou elle se trouvait depuis une petite heure maintenant.
Deux coups sur la porte la firent sursauter.
— N'entrez pas ! S'empressa t-elle paniquée.
Un silence de quelques secondes lui parut être une éternité.
— Il vous faudra bien sortir un jour. Répondit le beau brun avec calme en s'appuyant sur le mur longeant l'entrée de cette pièce ou s'elle s'était refugiée.
Son accent italien révéla definitement son identité.
Pouvait il y avoir une situation plus embarassante que celle ci?
— Pourquoi êtes vous là Monsieur Giacobo? S'enquit elle d'une voix fébrile.
— Pour vous raccompagner.
— Ca ira. Clément vient de m'affirmer qu'un chauffeur est sur le point d'arriver.
— Vous faites allusion a ce chauffeur que je viens de congédier?
Alice fit les gros yeux.
— Pourquoi avez-vous fait ça?
— Bon vous sortez? S'impatienta t-il en ignorant sa question.
— Je ne peux pas.
— Expliquez moi.
— Ma jupe...
— Votre jupe? L'invita t-il à poursuivre.
— Ma jupe n'est plus. Finit par murmurer Alice en fermant les yeux.
Aurelio ne put retenir un sourire fendre son visage. Sans poser plus de question, le bel italien retira sa veste bleu marine hors de prix avant de glisser sa main dans l'ouverture de la porte.
— Tenez ! Dit il sans poser un oeil à l'intérieur malgré l'envie et la curiosité de reluquer son corps volupteux.
Surprise dans un premier temps, Alice resta immobile et observait cette main virile qui lui tendait le vêtement.
VOUS LISEZ
Un amour presque oublié
RomansaAlice est une jeune femme plus ou moins bien dans sa peau. Désespérée d'enfin trouver l'amour, le vrai, elle tombe sous le charme de son patron, un bel architecte qui ne semble pas s'intéresser à elle. Alice ne baisse pas les bras, et continue à e...