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La Mercedes d'Aurelio avait quitté le centre ville parisien depuis une bonne vingtaines de minutes. Les immeubles avaient laissé place à de superbes paysages et espaces verts.

Alice ne disait pas grande chose, et se contentait d'admirer la verdure qui les entouraient.

La voiture emprunta un chemin privé avant de s'immobiliser devant une grille métallique. Aurelio la fit s'ouvrir à l'aide d'un bip, puis il roula de nouveau pour pénétrer dans ce domaine gigantesque qu'il venait de s'offrir.

Le bel italien gara la voiture avant d'inviter la jeune femme à marcher un peu sur le terrain.

Alice n'en revenait pas. L'endroit était encore plus merveilleux que sur les photos.
Le terrain était gigantesque et parsemé de plantes sauvages et entouré d'arbres majestueux.

— Ça vous plait? S'enquit Aurelio en scrutant l'expression émerveillée d'Alice.

— Beaucoup. Je n'ai jamais vu un tel endroit. S'extasia t-elle en tournant sur elle même.

La jolie rouquine se figea d'un coup, le regard fixant l'horizon.

— Que se passe t-il? S'inquiéta Aurelio.

— La bas ! Répondit elle en pointant du doigt une zone du terrain.

— Vous avez vu quelqu'un? Demanda t-il en fronçant les sourcils prêt à en découdre avec quiconque .

— Non non... Je parlais de la maison la bas. Je ne savais pas qu'une habitation d'époque se trouvait sur le terrain.

— Je n'ai pas jugé nécessaire de le mentionner. Elle sera raser.

— Quoi? S'étrangla Alice. Mais elle est ancienne et pleine d'histoire. Je lui trouve beaucoup de charme moi.

— Mais elle tombe en ruine.

— Il faudrait la rénover. Dit-elle en s'avançant vers la maison.

Aurelio la suivait amusé par sa réaction.
Alice enjambait les hautes herbes avec difficultés mais n'abandonnait pas l'idée de rejoindre ce bijou d'époque.

— Incroyable ! S'extasia t-elle en arrivant devant la porte entre-ouverte.
Puis-je entrer à l'intérieur?

— A une seule condition?!

Alice fronça les sourcils.

— N'enlevez pas vos chaussures cette fois-ci.

Elle s'amusa de cette remarque avant de pénétrer dans l'habitation abimée par le temps.

L'intérieur était sombre, jonché de débris mais un sentiment particulier y résidait. Celui de merveilleux souvenirs qui avait du être partagé par la famille à qui ce lieu avait appartenu.

— L'ancien propriétaire m'a expliqué que cette maison appartenait à ses grand-parents. Ils y ont vécu soixante ans... Cela fait dix ans que personne n'a habité cet endroit.

— Pourquoi ça? S'intéressa Alice.

— Le propriétaire ne parvenait pas à se séparer du souvenir de ses grand-parents. Mais la vieillesse la contraint à tout vendre.

Un amour presque oubliéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant