Un amour presque oublié

18

La Porsche Cayenne d'Aurelio ne passa pas inaperçue quand il la stationna près de l'allée centrale du château ou se déroulait le mariage.
La musique se faisait entendre depuis l'extérieur.

— Ça m'a l'air très animé. Dit Aurelio en éteignant le moteur de sa voiture.

— Si je me réfère au mariage de Léa et Nahil , alors oui ça s'annonce très festive.

Le bel italien l'observa en crispant ses beaux yeux verts.
Il se rappelait de Léa, cette jeune brunette qui n'avait jamais sa langue dans sa poche.

— Pardonnez moi. Je ne vous ai pas expliqué le contexte. Mon amie Léa est mariée à Nahil, et c'est sa petite soeur Salima qui se marie ce soir. J'espère que je ne vous ai pas perdu.

— Tout est parfaitement clair.

Alice le fixa avec reconnaissance. Elle revoyait ce soir, le jeune homme dont elle était follement tombée amoureuse, alors qu'elle n'avait que seize ans. Un garçon bon et généreux.

— Merci. Lui adressa t-elle avec gratitude.

Ses yeux noisettes et brillants étaient dirigés vers lui. Et le temps d'un regard, Aurelio eut cette impression qu'elle lui appartenait de nouveau.
Son coeur en fut comblé.

Avait-il seulement ressentis cela durant sa vie conjugale avec Livia?

Jamais. Pas un jour. Et pourtant il avait fait d'elle sa femme.

Il l'avait choisit pour son physique et ses origine italienne. Elle entrait parfaitement dans le moule de l'épouse qu'on attendait pour lui.

Mais Livia était de l'histoire ancienne. Aurelio l'avait balayé de sa vie. Avec la ferme certitude que jamais il ne lui permettrai d'entrer de nouveau dans son monde.

On frappa sur l'une des vitres teintées de la voiture luxueuse. Aurelio se crispa immédiatement et serra le poing. Il avait horreur qu'on touche à sa voiture.
Alice eut un geste spontané et doux, elle glissa sa main sur son poing en lui souriant.

— C'est Nahil, le mari de Léa. Sourit elle en s'apprêtant à ouvrir la porte.

— Attendez !

Elle s'immobilisa.

— Je suppose qu'il serai préférable de cesser le vouvoiement pour ce soir.

— Oh... Oui bien entendu. Acquiesça Alice, qui se sentait bête de ne pas y avoir pensé.

— Présentez moi comme celui que vous souhaitais. J'agirais en conséquence...

— Merci... Dit elle en hochant la tête, avant d'ouvrir la porte.

Nahil portait un superbe costume bleu marine agrémenté d'un noeud papillon du même ton .

— Oh c'est toi Alice ! Tu as loué une caisse pour la soirée? Tu veux rivaliser avec la Mercedes classe A que je me suis offert pendant 24h pour affirmer mon rôle de grand frère ultra balèze. S'étonna t-il.

Aurelio sortit à son tour du véhicule, Nahil le scruta un instant pour essayer de comprendre qui il pouvait être.

— Nahil, je te présente Aurelio.

Le frère de la mariée fit les yeux ronds. Il avait entendu la discussion entre son épouse et sa femme. Et si cet Aurelio était le même Aurelio que celui de leurs bavardages. Alors cet homme était vraisemblablement un homme important.

— C'est un ami. Ajouta Alice.

Le bel italien s'approcha pour lui tendre la main chaleureusement.

— Enchanté Nahil, Alice m'a parlé de vous. Félicitation pour le mariage de votre soeur.