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( Toujours 10 ans auparavant)

En poussant la porte de l'appartement qu'elle partageait avec sa mère depuis qu'elles avaient quitté Brest, Alice pensait toujours au jeune italien qui était parvenu à lui changer les idées.

— Alice tu es là?! S'enquit sa mère depuis la cuisine.

— Oui maman. Répondit la jeune fille en retirant ses chaussures.

— Laves toi les mains et viens me voir.

Très obéissante, Alice s'exécuta sans rechigner et se dirigea vers la cuisine.

— Comment vas-tu ma puce? S'enquit la mère en lui souriant.

— Ça peut aller. Répondit-elle.

— Je suis au courant j'ai eu ton père au téléphone.

— Vous ne vous êtes pas disputer j'espère? S'inquiéta la jeune fille.

— Je ne pouvais pas me taire ma chérie. Il t'avait promis de t'emmener avec lui pendant les vacances de Noël. Et voilà qu'il change ses plans pour partir à New-York avec cette mère célibataire rencontrée je ne sais où ! Souffla Lucie.

— Ça ne fait rien maman. Nous passerons les vacances toutes les deux. Et je suis sûr que ce sera encore mieux. Lui sourit Alice alors qu'elle avait le coeur blessé par l'énième faux plan de son père.

Lucie lui adressa un sourire réconfortant avant de la serrer contre elle. La courageuse mère avait quitté son mari après quinze années de mariage.

Les parents d'Alice s'étaient rencontrés  dans les années 90. Lucie, une jolie rouquine d'une vingtaine d'années, venait de sortir d'une relation amoureuse très compliquée. Son premier amour l'avait quitté douloureusement, et elle noyait son chagrin dans les bars de Brest.

Un charmant jeune homme aux cheveux châtains et à la carrure haute s'était alors approché d'elle.
Antoine Germain en était directement tombé amoureux et avait redoublé d'effort pour la faire rire ce soir là, beaucoup rire.

Puis ils avaient finis par passer la nuit ensemble. Et Antoine lui avait parlé mariage, enfant et maison. 
Le coeur de Lucie s'était alors noyée de bonheur, chéri par cet homme qui lui promettait ce qu'aucun auparavant ne lui avait promis.

    Allongée sur son lit, un écouteur de son MP3 dans l'une de ses oreilles, Alice écoutait « Relax » de Mika en contemplant son plafond couvert d'étoiles fluorescentes.

Sa chambre d'adolescente était son repère, l'endroit ou elle pouvait étouffer son chagrin et ses peines, celui ou elle pouvait aussi laisser libre court à son imagination et sa création.

Une notification provenant de son ordinateur la fit sortir de ses pensées. Elle s'installa devant 'l'écran. La page de son profil Facebook était ouverte.

Une demande d'ami.

Aurelio Giacobo.

Elle observa sa photo de profil.

Il était magnifique; une casquette sur la tête et les mains dans les poches, il ne regardait même pas l'objectif. Donnant l'impression que cet photo avait été prise sans qu'il ne s'en soit rendu compte.
Le paysage derrière indiquait qu'il était près d'un lac... Un endroit tellement « profond » et sérieux.

Un amour presque oubliéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant