Un amour presque oublié

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Alice avait regagné son petit studio après avoir passé ce début d'après-midi à discuter avec Léa.

Elle jeta un regard sur le clic-clac encore déplié et aux draps encore froissés par la belle nuit d'amour qu'elle avait partagé la veille avec cet homme qu'elle aimait démesurément.

Après avoir mis de l'ordre dans son logement cosy, la jolie brune s'accorda un instant de détente en se glissant sous la douche.

L'eau chaude ruisselant sur ces superbes courbes. Elle se mit à rougir à l'idée qu'elle s'était montrée ainsi devant l'être qui comptait désormais le plus pour elle. 

Elle n'avait plus la même silhouette affutée qu'il y avait dix ans. Ses hanches s'étaient élargies, son ventre n'était plus aussi plat, et ses cuisses plus aussi lisses.

Mais étrangement hier soir, Aurelio lui avait fait ressentir qu'elle était la plus belle femme que la terre avait pu porter.
Elle s'était sentie si confiante, si incroyable, si belle à ses yeux.

Ce sentiment lui avait terriblement manqué.
Aucun homme après lui ne l'avait regardé de cette façon.

Plus jamais.

Malgré le son qu'émettait le pommeau de douche, Alice entendit son téléphone vibrait.

Un message d'Aurelio.

Son coeur s'emballa brusquement. Elle tendit le bras pour le lire alors que ses cheveux étaient plein de mousse.

Aurelio : Descend. Je suis en bas.

En lisant ce message elle avait entendu sa voix autoritaire pleine d'affection lui sommer de le rejoindre.

Ni une ni deux elle se rinça et sortit de la douche, entortilla ses cheveux dans une serviette. Puis elle s'était empressée d'enfiler un long t-shirt et un short.

Ses pantoufles au bout des pieds, elle dévala les marches de son immeuble, avec la crainte qu'il s'en aille une fois de plus.

Mais il demeurait là.
Beau comme jamais.
Appuyé contre sa superbe Mercedes hors de prix. Un bomber noire décontracté sur les épaules, un élégant pull blanc et un jean noir.

Simple mais tellement incroyable quand Aurelio portait ce genre de tenue.

Il arrima immédiatement son regard vert à celui d'Alice.
Et immédiatement, la possessivité qu'il éprouvait pour elle, se décupla.

Elle venait de sortir de la douche et son corps était encore parsemé de gouttes d'eau. Le t-shirt, bien que large dévoilé les sillons de sa poitrine encore humide.

Hors de question qu'un autre homme la voit ainsi !

Aurelio se précipita vers elle pour lui prendre la main afin qu'elle ne s'engage pas dans la rue.

— Aurelio mais qu'est-ce tu fais? S'enquit elle en se laissant entrainer vers les marches de son immeuble.

— Je ne pensais pas te voir débarquer ainsi ! Cingla t-il en l'obligeant à grimper les marches de son immeuble.

Vexée, Alice s'immobilisa en détachant sa main.

— Pourquoi? Tu as honte de moi? Ma tenue ne te plait pas? L'interrogea t-elle.

Aurelio ne perdit pas une seconde pour se tourner vers elle et attraper son visage en coupe.
Il déposa un furtif baisé sur ses lèvres avant de se dégager.

— Le problème est que cela me plait énormément. Je ne veux pas que d'autres regards mal intentionnés ne me volent ce que je viens à peine de retrouver. Déclara Aurelio avec sincérité.