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Alice ne s'était pas rendu au boulot depuis deux jours.
Et Clément n'avait cessé de l'appeler en lui laissant une multitude de messages vocaux.

Parfois il se fâchait, puis le message d'après il s'excusait. Il lui faisait aussi beaucoup la morale et essayait de la persuader qu'Aurelio n'était pas un homme pour elle.

Qu'en savait il? N'était elle pas la plus avisée pour répondre à cette question?

Une boule au ventre, elle reposa son portable sur la table basse de son studio.

Il était déjà dix-huit heure et elle n'avait pas quitté son clic-clac de toute la journée.

Aurelio s'était montré très occupé depuis dimanche et Alice comprit que quelque chose de sérieux le tracassait.
Malgré leur amour sincère et leurs retrouvailles émouvantes, dix années les avaient séparé.

Dix longues années qui avaient forcément leur lot d'épreuves et de secrets.
Et Alice en était l'exemple même.

La jeune femme se motiva enfin à se préparer pour cette fameuse soirée qui ne lui disait rien.

Sans qu'elle n'en saisisse la raison, Aurelio s'était montré très intéressé et il n'avait eu cesse de lui en parler afin qu'ils s'y rendent tout les deux.

Pour son grand bonheur, Léa et Nahil seraient présent également, la rassurant en quelque sorte.

Alice ne voulait pas en faire de trop, et puis de toute façon elle n'en avait pas la moindre motivation.

Elle se glissa dans une jupe crayon noire très légèrement fendue à l'arrière, enfila un pull en laine blanc et une paire d'escarpin.

Elle avait attaché ses cheveux en une queue haute et bien plaquée, et de jolies perles blanches au bout de ses oreilles.

Quand Alice reçut un message d'Aurelio lui indiquant qu'il l'attendait en bas, elle attrapa son sac à main et se pressa pour le rejoindre.

Aurelio quitta le véhicule pour se diriger vers elle.

Elle était incroyablement belle.

Sa silhouette pulpeuse était parfaitement mise en valeur, et ce rouge à lèvres d'un beige-rosé lui allait à ravir.

— Tu es superbe. La complimenta le beau brun en déposant un furtif baisé sur ses lèvres.

— Ne t'inquiète, c'est un rouge à lèvres sans transfert. S'amusa Alice.

Aurelio s'empara plus fermement de ses lèvres et l'embrassa avec une avidité si puissante qu'Alice sentit ses jambes l'abandonner.

— J'aime quand tu te montres prévoyante. Déclara t-il en la relâchant.

— Il parait que j'ai cette qualité.

— Je me rappelle pourtant que tes qualités principales étaient la cuisine et les mathématiques. La taquina t-il un grand sourire aux lèvres.

Alice lui donna une légère tape sur le bras.

— Je me suis améliorée en cuisine. Je dirais même que je me débrouille plutôt bien.

— Alors j'ai hâte que tu cuisines pour moi. S'impatientait Aurelio en la serrant contre lui.

— On verra... J'ai encore quelques petits réglages à faire.

Un amour presque oubliéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant