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- « Nana s'il te plaît réponds moi ! Parle moi ! »
Je sors du véhicule et Ava me suit.
- « Nana ! »
- « Rentre chez toi. »
Face à la froideur de mes mots elle en reste muette et interdite. Je rejoins mon immeuble, ouvre la première porte avec mes clés, puis la seconde et je gravis les escaliers. Je m'arrête un bref instant au cinquième étage et fixe l'ancien appartement des Lombardo. Je poursuis ma montée et m'arrête cette fois-ci à mon étage, j'ouvre la porte et la referme après moi, le silence m'accueille. Alors il ne mentait donc pas, Gianni disait la vérité. Je le sens et je n'ai pas besoin de le voir ou qu'il me le dise de sa bouche de menteur, je sais que Sky est morte.
Il est assis sur le canapé dans l'obscurité la plus complète, il ne bouge pas, ne parle pas, ne cille pas. Tant mieux, je crois que s'il osait le moindre mouvement je le tuerais instantanément de mes propres mains.
- « Pourquoi Sky ? » j'arrive simplement à demander à bout de souffle.
Son regard se relève et il le pose sur moi, je n'arrive pas à lire en lui et je m'en fiche car pour l'instant je veux juste entendre ce qui va sortir de sa bouche de meurtrier.
- « Te souviens-tu d'un garçon que tu as fréquenté il y'a plus de six mois ? »
Je fronce des sourcil. J'ai fréquenté énormément de garçons lorsque j'étais escort et également avant de l'être. Donc non et je ne les ai jamais compté à vrai dire je ne me souviens même plus d'eux. Mis à part Gianni et je doute que cela soit soit une bonne chose.
- « Quel est le rapport ? »
- « Le rapport s'appelait Pacôme, il avait un frère Tom que tu as aussi vu. Et d'ailleurs tu es allée à son enterrement après l'avoir tué. Le culot. » il termine en laissant échapper un rire jaune.
Je cherche dans les tréfonds de ma mémoire et tout me revient. Oui je me souviens de ce garçon et de son frère pleurnichard qui a d'ailleurs été la cause du licenciement de mon ancien travail.
- « Et donc ? »
- « Pacome et sa famille était les seuls personnes qui comptait pour moi mais tu l'a tué et par pur plaisir et sadisme en te servant de lui. Tu l'a manipulé en le faisant croire monte et merveilles. Tu avais sûrement dû te rendre compte à quel point il était sensible, doux, inoffensif et surtout naïf...Tu savais qu'il était tombé amoureux de toi au premier regard le jour où il t'a vu le soir en sortant de ce fameux hôtel où vous vous retrouviez souvent. Il te faisait croire qu'il était riche mais sa famille n'avait pas beaucoup de moyen, il t'offrait toute sa paye quitte à ne plus rien avoir à manger. Il t'offrait plus que personne n'aurait pu t'offrir, il t'a aimé plus que n'importe qui ! Il venait toujours te chercher lorsque tu finissais avec tes clients ce qu'il ne savait pas car pour lui tu étais l'être le plus pur de cette Terre. Il...il t'aimait à en mourir...à se défenestrer... »
