Nous étions complètement fraiche et prête à nous éclater comme des folles. Arrivées devant la maison de campagne où la "fête de l'année" a lieu, je déboutonne jusqu'au sommet mon pantalon.
- « Tu sors le grand jeu ce soir. » dit-elle en souriant je lui réponds d'un léger clin d'œil
Nous entrons finalement dans le pavillon, la maison est immense, mais la masse de gens qui y est rapetissent l'endroit. Dans chaque recoins de ce lieu émane une odeur de tabac, de drogue, d'alcool ou encore de transpiration.
- « On se revoit demain et si on ne se répond pas d'ici vingt-quatre heure c'est que l'une de nous s'est faite violer puis tuer par un taré ok ? »
- « A demain Natacha » je dis en m'enfonçant au sein de la foule.
Je dérobe une bière et la bois cul sec j'ai besoin d'être dans un état quasi second pour ce qui se prépare. Je pars ensuite me défouler sur la piste l'alcool fortement présent dans mon sang augmentant la fluidité et la sensualité de mon déhanché.
D'un coup je sens un fort parfum et une présence d'homme m'enlacer de dos. Je souris, il bouge parfaitement bien son bassin et son rythme concorde avec le mien. Je me retourne et tombe sur deux yeux verts perçants, il plonge son regard dans le mien et se laisse aller jusqu'à mon cou afin d'y faire un léger suçon. Je frisonne tout en le laissant faire, il m'a surprise ce qui me fait encore plus sourire. J'aime les imprévus, c'est ce qui m'excite le plus et qui donne un piment à ma vie monotone.
- « Je vais fumer tu m'accompagnes ? » il me propose
- « Vu que tu m'invites. » je dis en le devançant, je passe devant lui et il fait exactement ce que j'attendais qu'il fasse. Il regarde mon arrière-train, je rigole intérieurement. Tous les mêmes...
On finit à l'arrière de la maison dans le petit jardin. Il s'assoit sur un transat' et je me suis mise près de lui, il sort une clope et m'en propose une que j'accepte volontiers.
- « Tu n'a pas une tête à fumer. »
- « Les apparences sont souvent trompeuses. » je dis en le regardant.
Il hausse les épaules et tire à nouveau sur son garrot, il penche sa tête vers le ciel et s'amuse à faire des ronds avec sa fumée.
- « Comment tu t'appelles ? »
- « Nana. » je réponds en éteignant la cigarette.
- « Nana ? Seulement Nana ? »
- « Seulement quatre lettres. » j'affirme.
- « Moi c'est Peter. »
- « Peter ? » je répète.
- « Seulement cinq lettres. » il affirme à son tour. Et à ce moment je ne sais plus quoi ajouter alors je me tais, et continue à le fixer simplement.
- « Les soirées ça a l'air d'être ton truc, pourtant tu ne sais pas danser c'est con. » il dit afin de briser le silence qui le pesait sûrement.
- « Et qui t'a dit que je ne savais pas danser. »
- « Ton bassin. Il est tellement tendu. »
- « Le tien n'est pas mieux, ton déhanché était nul à chier également. » je me défends, il me regarde et sourit.
- « T'aurais-je offensé ? »
- « Loin de là, j'ai déjà entendu bien pire. »
- « Ah, il y'a pire qu'un bassin aussi tendu ? »
Je ris et il rit aussi. Le bruit de fond comble un nouveau silence, une musique plus douce est arrivée au platines du dj de pacotille.
- « On danse ? » il me demande en se levant.
- « Pourquoi pas ? »
Nous entrons à nouveau dans la maison et à cet instant je croise Natacha entrain de monter à l'étage, elle m'adresse un clin d'œil et je lui rends la pareille. Je me tourne maintenant face à Peter, il pose ses mains sur mes hanches et rapproche mon corps du sien. Entreprenant, j'adore. Puis il sent bon vraiment très bon.
De là nous commençons à danser en mode « slow » sur la piste. Je ne vois que ces beaux yeux verts qui m'hypnotise, je suis tombé sous son charme au bout de quelques mots et quelques sourires échangés.
- « T'es vraiment belle. » il me complimente avec une voix suave.
Je souris et baisse légèrement la tête, afin de lui faire croire qu'il m'a intimidé. Et il fait encore une fois ce que je veux qu'il fasse, il me remonte la tête avec son index et me dit.
- « Pas à moi Nana. Ton petit jeu ne marcheras pas. »
- « Qu'est-ce que tu veux dire par là ? » je demande innocemment.
- « Tu comprendras bien assez tôt qu'on ne joue pas avec n'importe qui. »
Nana.