Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir

CHAPITRE TROIS

— On va partir sur 5 000, dit mon père.

— Tsateti(tu es devenu fou) Mourade ! Lamisse 5 000 ?! Benti Lamissouna meketswouach(ne vaut pas) 5 000 ! Même si l'homme le plus riche du monde il offre toute sa richesse, ça vaut pas Lamissouna, s'excite Khelti Keltoum.

Je me retiens de rire. Je l'aime trop Khelti, elle est folle bien comme il faut et elle est toujours là pour faire rire.

— Vous allez donner 50 000 pour Lamissouna !

Le père à Imrân s'étouffe avec le couscous.

— Hlel hlel(on dit ça quand quelqu'un s'étouffe) matmoutch(ne meurs pas) c'est de l'argent ça va pas te tuer ! Je voulais dire 1 milion mais je voulais pas que tu meurs Khouya(mon frère) Samir.

La mère de Imrân est morte de rire. De toute façon l'argent chez les rebeux soit ça fait des embrouilles, soit ça fait des morts, bhid char(éloigne le mal) w'Allah.

— Khelti c'est super gentil mais je pense que 10 000 c suffisant.

Elle continu de négocier pour 50 000.

— Khlass 35 000 !

Ça c'était Imrân, enfin, j'ai eu le temps de le ramener le dessert, la deuxième tournée de atay et ils avaient toujours pas trouvé un terrain d'entente.

— C'est bien wouldi, tu connais la valeur des choses, dit Khelti fièrement.

Jihane la regarde désespérée, ma mère se retient de rire et mon père ne sait pas quoi dire.

— Benti tu acceptes ? me demande Kheli Samir.

— C'est beaucoup mais oui.

Je suis celle qui a le dernier mot de toute façon. Il discute du hlel qui a lieu dans deux semaines. Ils perdent pas de temps je vous dis.

Je vais dans la cuisine et commence à faire la vaisselle. Je remplis un récipient avec de l'eau et du liquide vaisselle après avoir mis une robe de pyjama et un tablier pour pas salir ma robe.

— W'Allah 35 000 ? Tu te mets bien l'emira.(la princesse)

Je me retourne et vois Imrân.

— Qu'est-ce que tu veux ?

— J'ai le droit de te parler dans deux semaine tu seras mrati.

Mrati rien du tout il est ouf lui mdr. Ilyan entre dans la cuisine et donne un coup d'épaule à Imrân pendant que je faisais la vaisselle.

— Arrête de mater ma sœur hmar(âne).

— Tu parle à qui ?! Je suis pas ton pote pour que tu parles comme ça.

Je soupire et les laisse se gueuler dessus comme des chiens. Sah ils vont pas se tuer donc.

Je finis ma vaisselle et vais vers les deux gogoles qui se dispute. W'allah ils se disputent pour rien.

— Arrêtez wesh!

— Tu wesh qui là ? Calme tes ardeurs ma copine ? me menace Imrân.

Je le toise de haut en bas et monte dans ma chambre. J'entends des pas me suivre. Je me tourne et vois Imrân.

— On va mettre les choses au clair. Tu parles bien, tu me respecte. Si je te dis tu sors pas tu sors pas. Sah je rigolerais pas avec toi je suis pas ton shab. Tu fais ce que je te dis et tout se passera bien.

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