CHAPITRE TRENTE-HUIT

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La nouvelle de la mort de Khelti Jamila c'est très vite propagée et l'appartement a très vite accueilli des tas de gens.

Amel ne cesse de pleurer et j'essaie de la consoler avec l'aide de Jihane.

Anwar est dans les bras de ma mère et Islem est avec son père. Elle n'a pas dit un mot, elle n'a pas pleuré non plus. Elle ne réalise peut-être pas encore meskina(la pauvre).

Je descends les marches de l'immeuble et rejoint mon mari qui est assis par terre dans la rue. La puit tombe fortement mais ça n'a pas l'air de le déranger.

— Tu vas tomber malade Imrân...

Il ne me répond pas et continue de regarder la pluie tomber.

— Hbibi...

Il se tourne vers moi sûrement choquée. Je le prends dans mes bras malgré qu'il soit trempé. Peu m'importe. Cette homme je l'aime...

— Lamisse tu vas attraper froid.

— Toi aussi.

Il me regarde exaspéré et me serre dans ses bras. Il me serre tellement qu'il va m'étouffer ce hmar.

— Tu vas me tuer sale hmar !

— Sale quoi ? dit-il en me serrant encore plus fort.

Je le tape pendant qu'il rigole. La pluie continue de s'abattre sur nous pendants que j'essaie de trouver de l'oxygène.

— S'il te plaît hobi de mon cœur tu peux me lâcher.

Il dessert l'étreinte et je peux enfin respirer. Je me lève et il me regarde attentivement.

— Sale gros halouf t'as failli me tuer. Je t'ai trop engraissé !

Je commence à courir sous la pluie le voyant se lever. J'entends ses pas derrière moi.

— T'as vu tellement t'es gros t'arrive pas à m'attraper haha !

Je glisse sur une flaque d'eau et m'étale de tout mon long dans cette dernière. Imrân m'aider à me relever tout en rigolant.

W'allah il est mort de rire. Je vais le claquer lui ! Il est ouf à se foutre de ma gueule là. Je commence à le frapper sur le torse mais avec ma mini force là... Ses rires redoublent tout simplement.

Je finis par bouder ne sachant pas quoi faire d'autre. Il arrête de rire et me prends dans ses bras par l'arrière. Je pousse ses bras et il essaie de me retourner mais sans succès.

— Aller emirti... Je dahak(rigole) avec toi...

Je ne le calcule pas et vais vers le hall du bâtiment. Je sors mon téléphone de la poche de ma veste et heureusement l'eau ne l'a pas atteint.

J'appelle Jihane...

— Allo ?

— Allo Jihane ? Est-ce que tu peux me ramener deux serviettes hefek ?

— Ok ça marche.

— Ramène moi Anwar aussi et Islem si elle veut.

Elle accepte et je raccroche. Elle descend rapidement avec mon bébé Anwar qui a sa veste et deux grandes serviettes.

Imrân m'avait rejoint et lui prend les serviettes. Il me retire ma veste et me sèche du mieux qu'il peut.

— Qu'est-ce que vous avez foutu ?

— On s'est couru après sous la pluie y'a quoi ?

Jihane ne dit rien de plus et soupire seulement d'exaspérations. Anwar rigole et descends de ses bras.

Il se tient au escaliers et commence sa meilleure danse des fesses. Il remue sont popotin alors qu'il y a même pas de musique.

— Wouldi ghadi y wouli chtah ! (Mon fils va devenir un danseur), s'exaspère Imrân. Et rouijel (petit homme) arrête de danser comme ça là. T'es pas une tapette wouldi.(Je n'ai rien contre ces personnes venez pas attraper ma veste svp)

Jihane et moi sommes mortes de rires. Anwar aussi d'ailleurs, il continue de danser pour embêter son père. Ça c'est mon bébé je vous dit !

Imrân sourit et je sais que je tiendrai la promesse que j'ai faites à Khelti. Blemete khefi Khelti(N'ai pas peur Tata), je vais prendre soin de lui...

———

À dans deux jours ! Je reprends les cours !

Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant