CHAPITRE VINGT-SIX

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— Montre moi alors ?

Je lui envoie une assiette qui se brise sur son crâne. Je pose mes mains sur ma bouche en voyant du liquide rouge couler de son crâne.

Je me précipite vers lui complètement paniqué. La culpabilité monte rapidement en moi. Je suis tellement bête...

— Et c'est bon c'est rien... Panique pas... Y'a rien...

Des larmes commencent à couler le long de mes joues et je murmure des excuses à répétition.

— Lamisse c'est pas grave... Arrête de te pleurer je te parle sah...

Il me prend dans ses bras et me caresse le dos. Je me sens tellement mal...

— Imrân... Tu dois aller à l'hôpital...

— D'accord mais t'arrête de pleurer ? J'appelle Fayssal...

Il prend sont téléphone et demande à son pote de venir. Moi je me sens toujours aussi mal.

— Emirti... Pleure pas s'il te plaît...

Après quelques minutes, Fayssal sonne à la porte et je vais lui ouvrir.

— Va chez tes parents pendant que je vais à l'hôpital et je viendrai te chercher.

Je hoche doucement la tête et vais m'habiller pendant qu'ils vont à l'hôpital. Je sors de chez moi et vais chez mes parents.

Je sors de la maison et je me dirige vers l'immeuble où vivent mes parents. Quelques larmes coulent le long de mes joues.

Je ne comprends pas pourquoi je ressens autant de tristesse ? Je suis un peu bête quand même...

Hessoul, je monte les escaliers du bâtiment. C'est vraiment chiant d'être enceinte. J'ai hâte d'accoucher.

J'entre sans frapper à la porte comme toujours et me dirige vers la cuisine.

— Salam Aleykoum !

Ma mère sursaute et se tourne vers moi. En me fusillant du regard. Elle m'envoie même un torchon en pleine face.

— Hmara ! Tu m'as fait peur ! Tfou !

J'éclate de rire et vais la prendre dans mes bras.

— Ça va benti ?

Mon visages se décompose et je repense au évènement qui se sont produits plus tôt dans la journée.

— Chnou ouqah ? (Qu'est-ce qu'il c'est passé)

— J'ai envoyé Imrân à l'hôpital... dis-je tristement.

Ma mère me regarde choquée et se mord la lèvre en se tapant la cuisse(vous voyez comment)

— A wili ya l'hamqa chnou derty ! (Malheur sale folle qu'est-ce que t'as fait)

— Je lui ai envoyé une assiette dans la tête sans faire exprès. W'allah Ma' j'ai pas fait exprès. Mbritch nsayfthou lsbetar...(je voulais pas l'envoyer à l'hôpital)

Ma mère me regarde exaspérée mais ne dit rien de plus remarquant mon état.

— Allah y koun mha...(que Dieu soit avec lui) Ma fille a tué rajlha(son mari)

Ma mère commence à parler toute seule tout en continuant de faire à manger. Je sais pas trop quel repas il est 15h45 donc bon...

Les rebeux toujours comme ça. La dernière j'ai donné rendez-vous vous à une rebeux elle m'a dit on peut se voir le matin. Je lui ai demandé à quelle heure. Elle m'a dit 13h. Pourquoi pas hein ?

Je vais m'assoir dans salon pour ne plus entendre les phrases de ma mère du style « Elle va aller en prison » « Elle a tué son mari astaghfiru'Allah » « Bhid char... ça se trouve il va aussi mourir »

C'est une mère rebeux faut lui en vouloir elles ont pas de tact les pauvres. Je crois que ça part avec l'âge.

Khelti Keltoum entre dans le salon après une vingtaine de minutes. Jihane se tient derrière elle les yeux rivés sur la tapisserie qu'elle trouve soudainement fascinante.

— Benti Lamisse ça va ?

— Hamqa diel benti bghet tqtel rajlha ! s'offusque ma mère en entrant dans le salon. (Ma folle de fille veut tuer son mari)

Jihane tourne son regard après avoir entendu les paroles de ma mère. Khelti quand à elle, pousse un crie de stupeur.

— Je lui ai envoyé un assiette mais c'était pas mon but qu'il aille à l'hôpital...

Khelti se tape me front et je vois Jihane se retenir de rire. Je lui souris et me souviens qu'on se parle plus.

Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant