CHAPITRE VINGT-HUIT

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Je suis réveillée en sursaut par une assiette qui se brise. Je me lève rapidement enfile mes chaussons et descends les marches quatre à quatre.

— Imrân ?!

Je me précipite dans la cuisine et vois un verre brisé du café qui s'est renversé et un Imrân complètement secoué par la nouvelle qu'on lui a annoncé.

Son téléphone tombe dans un fracas. Au même moment Imrân pousse un crie perçant.

Je sais pertinemment que ce n'est pas parce que son téléphone s'est brisé.

Il m'est ses mains sur le visage. Je m'approche lentement de lui et il me sert dans ses bras.

On reste comme ça pendant quelques secondes et je finis par le relâcher.

— Imrân?

— Ma mère a frôlé la mort cette nuit...

Aadoubillah... Khelti Jamila... Imrân me regarde tristement et je lui prend la main pour lui embrasser.

— Goul alhamdoulilah... Ma matatch (Remercie Dieu elle est ps morte)

Il ferme les yeux et m'écarte de son chemin pour sortir.

— Tu vas où ?

— Je m'en vais !

— Pourquoi ?

Je l'entends mettre ses chaussures et je m'approche de l'entrée.

— Je dois voir Fayss' et après j'irai voir ma mère.

— Tu peux me déposer chez elle avant ?

Il ricane et sort de la mais en claquant la porte. Il se fout de ma gueule ? Je souffle bruyamment et vais nettoyer les bouts de verres dans la cuisine.

Je suis vraiment une pigeonne ?! Je laisse les bouts de verres à leur place et monte faire mon sac.

Je vais lui montrer qui est le plus gros pigeon de nous deux.

Je prends un sac et le rempli de quelques affaires. Un petit séjour chez mes parents ça ne fera de mal à personne.

Je descends les escaliers et ferme la porte à clé. Ahhh tu vas le regretter Imrân.

Je me dirige rapidement vers l'arrêt de bus et vais chez ma belle famille.

Après une demi-heure de trajet j'arrive enfin devant l'immeuble. Je sonne à l'interphone et c'est Amel qui m'ouvre.

Je monte les escaliers et entre dans l'appartement qu'Amel à laisser ouverte.

Khelti Jamila est couchée dans sa chambre donc je vais chez elle.

— Salam Aleykoum...

— Lamisse ? C'est Imrân qui t'a dit de venir ?

— Non Khelti w'allah... Il m'a dit que tu te sentais pas bien donc je suis venue te voir...

Elle me lance un regard mauvais et je vois que Amel ne m'adresse pas un regard.

Qu'est-ce qu'il se passe ? J'ai fait un truc de mal et je suis pas au courant ?

— Hram ahlik ! (C'est mauvais de ta part) Pourquoi tu me mens ?! Fayssal gali bli mabghtich tji hit makat bghinich ! ( Fayssal m'a dit que tu voulais pas venir parce que tu m'aimes pas)

— Khelti...

— Va t'en !

Une larme coule le long de ma joue, je sors de l'appartement et me dirige vers l'arrêt de bus. Je me sens si mal...

Je ne sais pas pourquoi Fayssal a dit ça... Je n'ai rien demandé moi...

Je vais chez mes parents et entre comme si j'étais dans un moulin comme d'habitude.

— Benti ?

— Salam Ma'...

Elle me regarde attentivement et viens me prendre dans ses bras. Les mères sentent tout... Elles savent tout... Ce qui fait que l'on ne peut rien leur caché.

Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant