Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir

CHAPITRE DIX-NEUF

Depuis hier je n'arrête pas de pleurer. Imrân est sorti tôt ce matin. Il est maintenant 23h. J'espère qu'il rentrera pas. Je ne peux plus le voir.

Dès que je ferme les yeux, je revois son actes horribles. J'ai passé ma matinée dans la chambre. J'ai pas eu la force de me lever à part pour prendre une longue douche et pour prier.

Je me sens sale, abîmé, détruite, anéanti mais en même temps je me sens vide. J'ai l'impression de devenir folle. Jihane m'a appelé plusieurs fois, pareils pour mes parents, Soan, Ayline et Amel.

Je n'ai répondu à personne. Je pleurais toute la journée. Je me dégoûte et je me dégoûte encore plus de ne pas en vouloir plus que tout à Imrân.

J'ai plus l'impression que je l'ai mérité... Pourtant aucun être vivant ne mérite d'être victime de cette actes horribles.

Imrân aussi ne méritait pas que je la lui mette à l'envers. J'aurais sûrement divorcé à sa place. Si ça se trouve c'est ce qu'il va faire.

Pourquoi je pense à ça ? Je m'en fiche qu'il divorce moi ! Hessoul (bref), je raconte n'importe quoi moi.

Je ferme les yeux et finis par m'endormir.

Le lendemain, je décide de me lever de faire le ménage pour me changer les idées. Je fais le lit, aère la chambre et vais prendre une douche rapide.

Je préfère ne pas rester dans mon lit à rien faire autant faire un grand ménage pour m'occuper l'esprit.

Je descends dans la cuisine et bois mon café. Je range la cuisine. Je frotte les placards, nettoie la gaziniere. Je nettoie la porte fenêtre et finis par le sol.

Je vais faire la poussière dans l'entrée et le salon. Je nettoie la baie vitrée et passe l'aspirateur avant de passer la serpillière.

J'ouvre la porte fenêtre pour faire rentrer de l'air et vais nettoyer la salle de bain du bas puis celle du haut.

Je range les vêtements qui sont dans ma valise dans le dressing. Je fais la poussière. Je change les draps du lit, les housses de coussins et la housse de couette.

Une fois terminé, je vais me préparer un bol de riz avec du thon et de la mayonnaise. C'est un mélange bien bizarre.

Je ferme la baie vitrée et mets Netflix. Je mets un film au hasard et le regarde en mangeant mon bol de riz.

Je me demande où est Imrân. Il doit être chez Fayssal ou chez ses parents. J'ai pas à m'inquiéter franche.

Quelqu'un sonne à la porte. Je me lève pour aller ouvrir après avoir mis mon voile à la va vite. J'ouvre et tombe sur le hmar de Fayssal.

— Salam Aleykoum

— Aleykoum Salam, il est là Imrân.

Je fronce les sourcils. Il se fout de ma gueule lui ou c'est comment.

— Bah non pour moi il était chez toi, je l'ai pas vu depuis presque deux jours.

— T'en a rien à foutre de pas savoir où est mon meilleur shab ?

Je souffle et vais chercher mon téléphone pour appeler Amel.

— Allo ? Lamisse ? demande t-elle soulager.

— Salam ça va ?

— Alhamdoulilah et toi ?

Je lui réponds que oui et retourne dans l'entrée. Je mets le haut-parleur.

— Hbiba je voulais savoir si Imrân était chez vous ?

— Enfin chez nous c'est un grand. Il a juste dormi là sinon il est pas là toute la journée.

Je fais signe à Fayssal qu'il a sa réponse et maintenant qu'il est rassuré je lui claque la porte au nez.

— Lamisse vous vous êtes disputé ?

— Un peu ouais. Je te raconterai un de ses quatre.