CHAPITRE QUINZE

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— Allah y rahmo...

— Amine...

Encore une personne qui entre dans la maison. On a mis les hommes chez nous et les femmes chez Khelti Keltoum.

Adel rentre à l'intérieur et serre la main de mon frère et la mienne. Il appuie un peu pour me montrer son réconfort.

— Allah y rahmo meskine c'était un gars bien w'allah...

— On sait, khouya il était incroyable.

Adel entre dans le salon. Je serre Soan dans mes bras et descends chez Khelti Keltoum.
J'entre et vois toute les personnes présentes pour se souvenir de mon frère.

Ma mère est assise avec Jihane, Ayline et Amel qui essaie de l'empêcher de pleurer. Elle n'arrête pas depuis qu'elle a appris.

Ayline vient me prendre dans ses bras. Je l'avais pas vu depuis longtemps.

— C'est Dieu qui l'a voulu...

— Je sais mais c'est dure...

Je soupire et laisse échapper de nouvelles larmes. Elle me caresse le dos.

— Lamisse tu peux refaire atay s'il te plaît ? me demande Soan.

Ayline me lâche et Jihane se lève pour y aller à ma place. Jihane a été super triste les premiers jours. Elle m'a fait la peine.

Elle aimait beaucoup Ilyan. Elle m'a confié qu'elle comptait lui avouer ce qu'elle ressentait pour lui. Meskina, elle pourra jamais être heureuse à ses côtés.

Je vais faire la bise à Amel et passe un bras autour de ma mère. Je pose ma tête sur son épaule.

J'entends le Coran être réciter en haut. W'allah la personne qui récite à une voix magnifique.

Mon téléphone sonne c'est Soan qui m'appelle en vidéo. Je réponds et vois qu'il me montre Imrân qui est entrain de réciter.

— Allahouma berik, il a une voix magnifique, me dit ma mère en souriant doucement.

Je lui souris et continue d'écouter la voix appairante de mon mari réciter. Il termine et mon frère tourne la caméra vers sa grosse tête.

— Il a une belle voix Allahouma berik.

Je souris et hoche la tête. Il raccroche et je pose mon téléphone avant de reposer ma tête sur l'épaule de ma mère.

— Ma' tu veux boire ?

— La seule chose que je veux c'est weldi...

Je lui embrasse le front. Elle me donne envie de pleurer à chaque fois qu'elle me dit ça.

— Mama... Tu vas pas te laisser mourir... Tu dois boire et manger. Tu veux qu'Ilyan soit triste ?

Elle continue de pleurer malgré tout. Je me lève et vais lui chercher un verre d'eau, un gâteau et un somnifère.

— Mama, viens avec moi. Il faut que tu dormes.

Au début, elle refuse mais je finis par la convaincre. Je l'aide à monter à la maison et l'aide à aller dans sa chambre.

Je la fais manger et boire son somnifère. Je lui dépose un drap dessus et lui embrasse la joue. Je ferme la porte et passe devant le salon.

— Lamisse ? Benti ?

— Oui Baba ?

J'entre dans le salon après un salam et m'approche de mon père.

— T'as emmené ta mère dormir, me chuchote t-il.

Je hoche la tête. Il m'embrasse la tempe.

— Rentre chez toi benti, me demande t-il. Imrân wouldi, ramène la à la maison elle doit dormir,dit-il à Imrân cette fois.

Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant