CHAPITRE DIX-HUIT

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Je ferme ma valise et descends les escaliers. Je n'ai pas pris toute mes affaires. C'est impossible.

Je regarde une dernière fois la maison et sors en veillant à fermer la porte de la maison. Je vais jusqu'à l'arrêt de bus et monte dans celui qui arrive.

Je m'assoie et ferme les yeux avant de voir une vielle dame debout.

— Madame vous voulez vous asseoir ?

Elle me remercie en souriant avant de s'asseoir. De toute façon je suis bientôt arriver à la gare.

Je sors du bus et vois Adel debout devant la gare. Je m'approche de lui et le prends dans mes bras.

— Salam Aleykoum ça va ?

Il me prend par le bras et nous emmène derrière la gare à labrit des regards.

On discute sans faire attention au monde autour de nous. Je m'en fiche. Une nouvelle vie commence avec l'homme que j'ai...

Je sens que quelqu'un m'enroule son bras autour de la taille et que l'on me couvre la bouche.

Je comprends ce qu'il se passe quand je vois Imran donner une droite magistrale à Adel. La panique m'envahit.

— T'as voulu t'enfuir avec ma femme ? dit Imrân d'une voix effrayante

J'essaie de me débattre mais la prise de la personne est beaucoup trop ferme.

— Arrête de bouger hmara !

Je comprends que c'est Fayssale qui me retient. Je vois Imrân enchainer les coups sur Adel. Avant de le voir sortir une putain d'arme !

Il va le tuer... Il va le tuer... Je ferme les yeux pour ne pas voir ça. J'entends le bruit de l'arme et je comprends qu'il a appuyé sur la gâchette.

Des larmes coulent le long de mes joues telle un torrent. J'ouvre les yeux et vois Imrân s'approcher de moi toujours fou de rage.

Il m'entraîne jusqu'à la voiture et m'y fais monter. Il claque la porte tellement fort que la voiture tremble.

J'ai peur de ce qu'il pourrait me faire... Il démarre la voiture et se dirige vers la maison. Le trajet était trop court à mon goût.

Imrân ouvre la portière et me tire le bras en le serrant. Les larmes continuent de couler. Il a tué Adel... Il l'a tué... Imrân a tué Adel sans hésitation...

Il ouvre la porte de la maison et il m'a balancé au sol comme un vieux sac avant de refermé la porte.

— TU ME FAIS PASSER POUR QUI LÀ ?!

Il m'attrape fermement et me secoue me hurlant dessus.

— T'AS PAS HONTE ?! T'AS PAS HONTE DE DORMIR AVEC UN HOMME VIVRE AVEC LUI ET D'ALLER EN VOIR UN AUTRE ?! ZEHMA(genre) T'ES VOILÉE ! SAH TU DÉGOÛTES!

Je le regardais les larmes aux yeux. Il s'en fout de ce que je fais non ? On s'aime pas lui et moi.

— Et toi t'as pas honte de tuer quelqu'un ?

Il m'a mis une gifle, je l'ai bien senti celle-là. Il m'a tiré jusqu'à la chambre malgré mes protestations. Il m'a balancé sur le lit avant de refermé la porte.

Il s'est approché de moi et m'a arraché mon voile. J'ai continué de pleurer. Mais quand je l'ai vu défaire sa ceinture j'ai compris. J'ai compris qu'il allait commettre l'irréparable.

— NONNNN !!! T'AS PAS LE DROIT ! IMRÂN FAIT PAS ÇA S'IL TE PLAÎT ! W'ALLAH... W'ALLAH QUE JE FERAI TOUT CE QUE TU VEUX, MAIS FAIS PAS ÇA !

Malheureusement, il ne m'a pas écouté. J'ai supplié Dieu, j'ai prié mais rien. J'avais commis un énorme péché en continuant à voir Adel...

Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant