CHAPITRE TRENTE ET UN

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Je reste silencieuse et regarde l'avion décoller du sol Marocain. J'ai même pas pu profité de mon pays...

Je touche mon ventre maintenant privé de mon enfant. Des larmes coulent le long de mes joues.

Je ressens un sentiment de tristesse et de solitude. Je me sens vide et anéanti. J'ai l'impression qu'on m'a arraché une partie de moi.

Je sens la main de Imrân se poser sur la mienne. Je la retire sèchement. Je lui en veux énormément.

Ça faisait déjà une semaine que je perdais du sang. Ma mère m'a dit que ce n'était pas grave. J'aurais quand même dû consulté un médecin.

Je n'aurais jamais dû l'écouter. Je n'aurais pas dû !

Le trajet passe, j'ai passé la majeur partie à me maudire et à maudire le monde entier.

Je fais ça pendant une semaine. Jihane passe me voir tout les jours. Amel est venue une fois parce qu'elle ne voulait pas laisser sa mère toute seule.

Imrân me laisse de l'espace ayant remarqué que je ne voulais pas de lui. Il continue de dormir à la maison mais passe le moins de temps possible avec moi.

Bon débarras... J'ai pas besoin de voir sa tête moi... La seule moi où je lui ai parlé c'était pour lui dire de ramener sa sœur Islem pour alléger un peu Amel.

Ce qu'il est allé faire. Je termine de préparer à manger et vais m'assoir dans le salon.

J'appelle ma mère prendre de ses nouvelles et elle me raconte des histoires et des potins qu'elle a entendu ou qu'on lui a répété.

La porte s'ouvre sur Imrân et Islem. Je raccroche et sourit à Islem.

— Tata Lamiiiisse !

Elle me saute dans les bras et me sert contre elle. Je rigole et lui embrasse la joue.

— Hbiba ça va?

— Oui juste que mama est un peu malade alors je suis triste...

Je la sers dans mes bras. Je soupire légèrement et lui dépose un baiser dans les cheveux.

Je la prends par là main et on va dans la cuisine. Je l'installe sur une chaise et lui sert à manger.

— Imrân vient manger !

Il arrive tout de suite après. Je le sers pendant qu'il s'installe en face de sa sœur. Je m'assoie à côté d'Islem et on mange en silence.

— Islem zouina. Tu veux aller regarder la télé ? lui demande son frère.

Elle hoche la tête et va dans le salon en courant. Je me lève pour débarrasser mais Imrân me retient.

— Tu comptes me faire la gueule longtemps. Sah Lamisse ma patience à des limites.

— Non mais ne t'inquiète même pas rajli hbibi. Je sais mieux que personne que tu ne sais pas te contrôler, dis-je sèchement.

Il me regarde attentivement et me lance un regard noir en comprenant à quoi je fais référence.

— Lamisse arrête de vouloir toujours tout gâcher !

— Moi je veux tout gâcher ?

Il se lève et sort de la cuisine énervé. Je soupire et débarrasse la table.

Je n'en peux plus de cet homme. Il veut toujours retourner la situation en sa faveur. Je fais la vaisselle et vais dans le salon où sont installé Islem et Imrân.

Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant