16. Second deal

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(TW : mutilation)



Natasha

Pourquoi ai-je fait ça ?

Eh ouais, tu as recommencé. Tu as pensé à prendre cette lame avant de partir, tu es stupidement intelligente.

Je veux que ça cesse, cette voix dans ma tête qui n'arrête pas de me dire de recommencer.

Mais tu as aimé, avoue-le.

Non, ce n'est pas bon. Ça ruine mes cuisses et c'est addictif. Je ne dois plus toucher à la moindre lame.

Avoue-le !

Avoue-le !

Avoue-le !

C'est vrai, j'ai aimé... J'ai aimé parce que je me faisais du mal, parce que grâce à ça, je me libère de toutes ces mauvaises pensées. Elles me disent en permanence que mes cheveux sont moches, que je ne mérite pas d'être en vie. Et il est dur de ne pas les croire.

Pourquoi auraient-elles tort alors qu'on m'a harcelé pour cette raison ?

Prends cette lame et recommence !

Non, je ne dois pas le faire. Je ne peux pas succomber une autre fois. Pourquoi suis-je la seule à me sentir ainsi ? Je me sens manipulé par mes pensées... Par la cruauté de leurs mots et l'envie de me mettre en poussière.

RECOMMENCE !

Je ne veux pas...

Mais il le faut. Nous le savons toute les deux. Tu dois le faire.

Je dois le faire. Je dois le faire pour me sentir mieux, pour me libérer. Je dois passer à l'acte, c'est le seul moyen pour qu'elle parte. Mais plus cette lame tranche ma peau, plus la voix hurle et plus elle m'oblige à continuer.

Continue à te déchirer le corps, tu as toujours aimé ça. Tu fais ça pour détruire ton corps et donner une bonne raison aux autres de te trouver hideuse.

Plus les secondes s'écoulent, plus les traces de sang s'emparent de mes cuisses. Les plaies sont de plus en plus profondes. J'ai mal...

Mais tu préfères la douleur physique à la douleur morale, souviens-toi.

Alors je dois continuer. Je dois finir ce que j'ai commencé. Je dois enfin mettre fin à mes jours, peut-être que cette fois-ci, j'y arriverais. Personne n'est là pour m'en empêcher, personne.

TUE-TOI !

Oui, je vais le faire.

J'enfonce la lame plus profondément dans ma chaire, le sang commence à couler. Plus la flaque de sang sera grande, plus je serais loin de la vie et de tous les problèmes.

CONTINUE !

Oui, je continue et jusqu'au bout.

Quelqu'un tente d'ouvrir la porte de la salle de bain, je ne réagis pas. Je dois laisser le sang dégouliner et laisser ma conscience s'éteindre à petit feu.

— Ça fait bientôt une heure que tu es à l'intérieur, Natasha. Tout va bien ? demande Paula.

Non, rien ne va. Tout va mal et j'ignore pourquoi. Cette voix est apparu comme un flocon de neige en pleine hiver et elle a décider de mourir.

Je dois mourir.

Non. Je veux mourir.

TU VEUX MOURIR !

Oui, c'est ce que je veux.

La porte s'ouvre, je vois Paula qui a la poignée de porte à la main, elle la devisé. Prise de court, mes yeux s'inondent de larme.

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