21. Je te veux...

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Horacio

— Arrête de picoler !

— Tu me donnes mal au crâne, dis-je en me plaignant face à Foster.

Boire, c'est facile pour oublier.

Je veux oublier la manière dont j'ai blessé Natasha, mais mon esprit et joueur alors il aime me torturer, comme maintenant.

Une semaine s'est écoulée depuis que Natasha m'a appelé en panique, depuis je n'ai aucune nouvelle. Je m'inquiète pour elle. Et si ce connard avait encore posé les mains sur elle ? Si c'est bel et bien le cas, je me chargerai de son cas personnellement.

Natasha n'aime pas être touchée et je déteste lorsqu'une personne n'écoute pas les demandes de l'autre. En partie s'il s'agit du consentement.

Elle lui a dit non et ce fils de pute l'a quand même fait. Il a tourmenté mon ange. Par sa faute, il a d'autant plus détruit la vision des hommes qu'elle s'était faite.

— Donne-moi cette bouteille ! s'écrit-il en essayant de me l'a prendre des mains.

Bien évidemment, je l'en empêche.

Foster ne comprend pas mon besoin de noyer mon chagrin dans l'alcool parce qu'il n'a jamais eu besoin de le faire. Ce n'est pas moi qui devrais être triste, mais elle. Mais il faut se rendre à l'évidence que je souffre également.

J'ai fait le con.

— Aller, Shawn !

Je n'ose plus parler, mes lèvres s'incurvent lorsque je vois cette aura qu'il a toujours eue en lui. Il est déterminé à aller au bout de ses idées. J'incline la tête et profite de la vision que j'ai pour sauvegarder cette image de lui dans ma mémoire.

— Quoi ?

Foster fronce ses sourcils blonds, comme lorsque nous étions enfants. Je sens soudainement l'odeur du caramel s'infiltrer dans mes narines. Les souvenirs remontent comme si c'était hier. Repenser à tous les moments que nous avons passés ensemble me rend nostalgique.

Cette époque me manque.

Nous n'avions aucun problème, nous étions simplement tous les deux. Peu importe ce qui a bien pu se passer, jamais je ne vais cesser de l'aimer. C'est lui et moi, personne d'autre.

Même si Natasha rôde dans mes pensées nuit et jour. Elle est comme un boomerang que j'ai envoyé à l'autre bout de la terre, mais elle revient constamment. Son visage apparaît à chaque fois que je me sens seul.

J'ai toujours pensé que la mort de mon frère serait la seule chose atroce qui puisse me hanter, il se pourrait bien que j'aie eu tort. Ses yeux verts, ce sont ceux qui me hantent.

— Ça me rappelle à l'ancienne. Toi et moi.

Mon sourire ne cesse de s'accentuer lorsque je le vois. Je me demande encore comment j'ai pu faire pour vivre sans lui pendant des années, comment ai-je pu ignorer sa présence ? Je vois bien qu'il me rend heureux, c'est lui qui à toujours manqué à ma vie.

— Tu te souviens surtout de mon shampoing au caramel. Tu l'utilisais plus que moi, en fait, tu me l'as volé.

Un sourire se forme à la commissure de ses lèvres, puis ses dents blanches font leurs apparitions. Foster vient s'asseoir à côté de moi, sur mon lit. Enfin, le lit que Natasha m'avait emprunté.

Les oreillers comme les draps ont encore son odeur et ça me rappelle sa présence. Depuis qu'elle est partie, je suis enfermé dans cette chambre parce qu'il y a tant de souvenirs d'elle.

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