pregnant man❣

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Lorsque je suis venue au monde, mes parents étaient très heureux. Ce n'était pas une simple joie qui allait se dissiper ensuite, non. Pour eux, chaque jour de ma vie était merveilleux, ils ne s'en cachaient pas. Pour eux, j'étais la prunelle de leurs yeux, ils ne vivaient que pour moi. Mon père est un homme d'affaires connu dans le pays, et malgré son travail qui prenait tout son temps et son énergie, il a toujours trouvé du temps pour moi, et pour ne pas l'oublier, il le notait comme si j'étais le rendez-vous le plus important de sa journée.

J'aime mes parents, ils m'ont élevé avec tout l'amour qu'ils pouvaient me donner. J'étais leur fils unique et je comprenais pourquoi ils étaient ainsi avec moi. J'étais le seul enfant qu'ils avaient réussi à avoir malgré plusieurs essais. Je me souviendrai toujours du jour où je m'étais fait tatouer le bras sur un coup de tête ; je voulais voir leur réaction, mais la seule chose qu'ils avaient dite était : "Tant que tu es heureux, nous le sommes aussi." J'avais toujours su que j'étais leur précieux petit garçon, mais je ne m'attendais pas à cette réaction de leur part. Peut-être que c'était ce qui avait fait de moi ce que j'étais à présent.

Je n'avais jamais défini ma sexualité et mes parents ne m'avaient jamais forcé à faire un choix. Je n'étais pas obligé d'aimer seulement les femmes comme le veut la société, mais je ne savais pas non plus si j'étais gay ou pas. Mon père voulait simplement que je sois heureux, peu importe la personne avec qui je serais ; femmes ou hommes, ce n'était pas une raison pour qu'il me condamne. Mes parents ne connaissaient pas le genre d'homme que j'étais devenu, je vivais simplement au jour le jour. Couchant à droite à gauche, j'avais une nouvelle partenaire chaque jour. Le statut de mon père avait attiré des profiteurs et des femmes prêtes à tout pour me satisfaire. Je couchais avec toutes les filles et tous les garçons qui venaient à moi, je n'avais pas de préférence. J'étais toujours celui qui dominait, je n'avais pas honte de ma vie. Je suis ce mec populaire dont tout le monde rêvait d'être l'ami, mais moi, je ne m'entoure que de gens qui me voient moi et non l'argent de mon père. J'avais une belle vie et personne ne pouvait la changer, c'était ce que je croyais naïvement.

Le soleil venait de se lever et j'étais épuisé ; ma nuit avait été particulièrement mouvementée au point que j'en rougis de gêne. Un soupir franchit la barrière de mes lèvres après avoir constaté que j'étais seul dans une chambre. Je me souvenais très bien de ce que j'avais fait la veille et ça ne changeait pas d'habitude : j'avais passé la nuit à faire la fête avec mes amis. L'une d'elles avait organisé une fête chez elle, tout s'était bien passé et j'avais adoré. Mais ce que j'avais moins apprécié, c'était la fin de cette soirée. J'enfile mes vêtements à la va-vite avant de quitter cette chambre ; j'avais mal aux hanches, j'avais l'impression qu'une voiture m'était passée dessus. Un nouveau soupir traverse mes lèvres tandis que j'essaie de marcher du mieux possible, sans pour autant attirer l'attention sur moi. Je ne voulais pas que mes amis se moquent de moi en découvrant ce que j'avais fait cette nuit.

- Tu t'es réveillé ? demanda la propriétaire des lieux, qui se trouvait déjà dans la cuisine. Je l'ignore et attrape un verre que je remplis d'eau du robinet avant de porter le verre à mes lèvres. Alors, tu as apprécié la nuit passée avec mon frère ?

J'avale de travers, tant je suis surpris par ses mots, je n'en reviens pas. Je baisse la tête, rouge de honte ; je n'arrive pas à croire que moi, Jeon Jungkook, je me suis laissé prendre par un homme. J'étais toujours celui qui était au-dessus, et maintenant, pour une nuit, les rôles s'étaient inversés. Je venais de vivre ma première fois en dessous et, putain, c'était douloureux.

- Je... Je ne sais pas quoi dire, je ne savais pas qu'il était ton frère et il ne m'a rien dit non plus…

- Ne t'en fais pas, je ne t'en veux pas, tu ne pouvais pas savoir. Et puis, vaut mieux toi que les autres femmes, dit-elle. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas ce qu'elle veut dire.

- Pourquoi tu me dis ça ? je demande tout en prenant une gorgée d'eau.

- Mon frère est beau, riche et célibataire. Un bon parti, et toutes les femmes veulent lui mettre la main dessus simplement pour coucher avec lui. Ce qui leur donnerait l'avantage pour le piéger dans une relation qu'il ne désire pas. Voilà pourquoi il couche avec des hommes et des femmes : il attend la bonne personne. Celle qui sera là pour lui et non pour son argent. Et puis, toi, tu ne lui colleras jamais un mioche.

Je ne savais pas quoi répondre d'autre à ça. J'avais couché avec son frère, un point c'est tout, il n'y avait pas de raison de se disputer. Nous étions tous responsables de ce que nous faisions de notre corps, et je ne voulais pas admettre que j'avais couché avec un homme plus dominant que moi. Elle avait raison, je n'étais pas une femme pour tomber enceinte, ça n'arriverait jamais, et c'était tant mieux.

…

Les semaines s'étaient écoulées. Après cette soirée beaucoup trop mouvementée à mon goût, j'avais décidé de faire une pause dans mes activités nocturnes ; je voulais simplement oublier cette nuit-là. Je crois que si j'avais été celui du dessus, j'aurais apprécié, mais c'était le contraire, et je détestais le changement, horriblement. J'avais organisé une soirée film avec mes amis chez moi. Les examens de mi-trimestre venaient de se terminer, et ce dont nous avions besoin, c'était de nous retrouver pour décompresser un peu. Et quoi de mieux qu'une nuit blanche ? Le bruit incessant de la sonnette réveilla mes amis.

- Tu attends quelqu'un ? demanda mon meilleur ami en se frottant le visage.

- Non, mais je vais aller voir.

Je me lève et m'étire avant d'aller ouvrir la porte. Mon visage s'illumine rapidement lorsque mes yeux croisent le regard de ma mère. Elle me sourit avant de me prendre dans ses bras. Mon père fait de même avant de me relâcher enfin.

— Maman, papa, qu'est-ce que vous faites là ?

— On voulait simplement te voir. Ça fait un moment que tu n'es pas venu nous voir, c'est pour ça que nous sommes là. Tu nous manques beaucoup, tu sais, voilà pourquoi je suis là, dit-elle tout en posant sa main sur ma joue, la caressant tendrement.

Je finis par laisser entrer mes parents. Pendant que nous étions à l'entrée, mes amis avaient pris le temps de tous se réveiller et de ranger un minimum le bazar qu'ils avaient fait. Je laisse mes parents avec mes amis et vais me chercher un verre que je remplis d'eau du robinet avant de retourner dans le salon. Quand je reviens, mes amis sont partis sans me prévenir, et ceux qui sont restés sont ceux que mes parents connaissent et qui s'entendent bien avec eux.

"La nouvelle vient de tomber : un agent chimique a été retrouvé dans l'eau de la ville. Le gouvernement demande aux citoyens de ne plus consommer l'eau du robinet pour éviter de tomber malade. Après l'aveu du président de l'industrie pharmaceutique du pays sur le fait qu'il a délibérément empoisonné l'eau de la ville à des fins scientifiques, nous ne connaissons pas encore les dégâts que causerait l'agent chimique dans le corps humain, ont déclaré les scientifiques chargés de détecter la substance retrouvée. Le gouvernement demande à tous ceux et celles qui consomment l'eau du robinet régulièrement de se présenter à l'hôpital pour des examens approfondis. Ce message ne doit pas être pris à la légère."

Vous voyez, dans ce genre de situation, vous avez envie de vous sentir soulagé d'être un peu excentrique en ne consommant que de l'eau minérale. Mais vous avez moi, qui fais partie de ceux qui ne se compliquent pas la tâche en allant faire le plein d'eau minérale. J'étais du genre à boire l'eau du robinet, et c'était ça qui allait me mettre dans une grande merde. J'étais sous le choc.