Nouvelle vie

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Deux mois plus tard...

Pdv de Nelya:

Moi: Arrête de courir Simon ! Criais-je en regardant le petit garçon courir de partout avec ses amis.

Un sourire sincère étire mes lèvres.

Ils sont si innocent et ne se soucient de rien.
Ils n'ont pas de problèmes ou en tout cas pas les mêmes que nous, les adultes.

Vanessa: Nelya, où est partie Saveria ? Me dit-elle inquiète. Elle n'a pas voulu aller participer à l'activité avec les autres enfants ! Me dit-elle d'un timbre de voix bas.

Moi: Je vais la chercher. Dis-je en me levant.

Je me dirige machinalement vers là où elle se cache habituellement.

Et comme je le pensais, elle était bien là, sous la table de la salle de réunion qui est très souvent vide.

Je m'accroupis et rampe sous la table avec elle.

Heureusement que la table est haute.

Moi: Coucou ! Lui dis-je en souriant.

Elle me regarde d'une mine boudeuse. Ses petites lèvres étaient en boule et ses petits yeux larmoyants.

Moi: Qu'est ce qui se passe ma puce. Lui dis-je en la prenant dans mes bras.

Saveria: Ma maman et mon papa me manquent. Dit-elle d'une petite voix.

Que répondre à ça.

Je lui caresse ses cheveux un moment et la met sur mes genoux.

On est toujours sous la table pour ce qui se demande...

Moi: Tu sais Saveria, ta maman et ton papa sont tout en haut, dans le ciel, au paradis, ils sont ensembles et très heureux de te voir grandir chaque jour un peu plus. Lui dis-je calmement dans son oreille.

Elle ne dit rien et se contente de renifler à plusieurs reprises et de se nicher un peu plus dans mes bras.

Je sors un mouchoir de ma poche et l'aide à se moucher.

Saveria: Ça veut dire qu'ils sont toujours avec moi ? Me dit-elle en levant ses grands yeux noirs vers moi.

Ils me rappellent quelqu'un que je voudrais oublier.

Moi: Exactement, ils t'aiment et veillent sur toi tous les jours !

Le petit ange que je tenais entre les mains me sourit de toutes ses dents avant de me serrer dans ses petits bras.

Saveria: C'est bon ! Maintenant je suis toute contente. Dit-elle en voulant sautiller.

Mais je la retiens très vite et met ma main sur le haut de sa tête pour lui éviter de se cogner.

Je ris face à sa petite mine, cependant un petit pincement au cœur me prends.

Tout ces petits sont dans la même situation.

Orphelins.

Et je les comprends, car même si mes parents sont encore en vie, je ne me sens pas moins orpheline.

Saveria: Lyly ?

Oui elle m'appelle Lyly au lieu de Nelya !
D'ailleurs tous les enfants ici le font, tellement que même certains de mes collègues se mettent à le faire.

Mais ça ne me dérange pas !

Moi : Oui ?

Saveria : Toi aussi quelqu'un que tu aimes beaucoup beaucoup est parti ?

...

Moi: C'est moi qui suis partie.

Sa réaction ne se fit pas attendre et immédiatement après elle mit sa main devant sa bouche, l'air horrifié...

Saveria: Mais ce n'est pas bien ça Lyly ! Dit-elle en croisant ses bras. Tu dois retourner à la personne que tu aimes trop trop !

J'aurais aimé que ce soit si simple ...

Moi: Je ne peux pas. Murmurais-je.

Saveria: Pourquoi ?!

Moi: Parce que cette personne ne m'aime pas comme moi je l'aime. Tu comprends ?

Saveria : Non non ! Il faut essayer dans la vie !

J'éclate de rire face à sa phrase.

Moi : D'accord.

Saveria : Tu me le promets ? Dit-elle en tendant son petit doigts.

Moi : ... je te le promets. Dis-je après un moment d'hésitation.

Vanessa : Vous êtes où les filles ?!

À l'entente de cette voix on sort très vite de notre cachette.

Vanessa : Mais vous êtes pas possible toutes les deux ! Dit-elle en mettant ses mains sur ses hanches.

Saveria ne dit rien mais lui tire la langue, je met ma main sur son petit visage dès que je la vois faire, ce qui lui arrache un petit ricanement.

Vanessa part après m'avoir dit d'emmener Saveria à son activité de peinture.

Saveria : Dis Lyly ?

Moi : Oui mon cœur. Dis-je en m'accroupissant à son niveau.

Saveria : Tu vas partir et me laisser seule un jour ?

Moi: Jamais ! Dis-je avec force avant de vite me reprendre pour ne pas l'effrayer, même si elle avait l'air très détendue.

Saveria : D'accord ! Je te crois !

Moi: Aller viens on va être en retard sinon.

J'attrape sa petite main et on s'en vas toutes les deux, sourire au visage.

On arrive devant l'atelier et je dépose un petit bisous sur la joue de Saveria avant qu'elle ne s'en aille.

Sur le chemin du retour, je croise ENCORE Vanessa qui portait au moins huit sacs.

Je me dépêche de l'aider et en porte quatre.

On marche ensemble pour nous diriger vers notre bureau qu'on partage.

Une fois cela fait, on s'installe chacune en face de son ordinateur et on commence à travailler.

Je me suis jointe à eux il y a maintenant un mois et demi.

Je vois ça comme un nouveau début. Une nouvelle vie.

Certes je ne gagne pas des millions mais au moins je suis contente, ou du moins j'essaye de l'être.

Vanessa: Nelya ! J'ai oublié de te le dire. Dit-elle en enlevant ses lunettes de vues et en m'extirpant de mes pensées.

Moi: Dis-moi tout. Dis-je les yeux toujours rivés sur mon ordinateur.

Vanessa: On a une réunion demain aprem, a 15:00.

Moi: Ah bon ? Dis-je choquée, on a rarement des réunions.

Chose que je trouve absurde, on devrait en avoir plus ! Au moins deux fois par semaine, une au début et l'autre à la fin de la semaine pour être sûr que tout va au meilleur pour les petits.

Mais malheureusement, même dans ce genre d'établissement, pas tout le monde consacre la même énergie à ses petits anges.

Vanessa: Oui ! Je t'avais parlé d'une certaine personne qui faisait d'énorme dons depuis maintenant des mois non ? Me dit-elle alors que je hochais positivement de la tête l'invitant ainsi à continuer de parler. Et bien il viendra demain, il veut devenir un contributeur à part entière, certains disent même qu'il va racheter l'orphelinat ! Termina-t-elle par dire en chuchotant, comme si c'était un genre de secret.

Je ne dis rien et hoche simplement de la tête à nouveau.

J'ai hâte de découvrir qui est cette personne qui depuis des semaines fait des dons monumentaux dans l'anonymat le plus total.

C'est une âme charitable, il n'y a aucun doute.

...

Liaison sur contrat. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant