Pdv de Nelya:
Il est dos à moi et se dirige vers les escaliers qu'il monte sans attendre.
Je le suis, même si je suis méfiante.
Je n'ai pas le choix.
Le manoir est très sombre et seul la lune éclaire légèrement l'habitat.Alors la dernière chose que j'ai envie de faire à cet instant c'est de m'aventurer à l'aveugle dans ce labyrinthe.
J'arrive enfin dans un long couloir et une porte entre ouverte m'indique alors qu'il a sûrement dû rentrer dans cette dernière.
C'est alors d'un pas hésitant que je fais de même.
La pièce est encore plus sombre que le reste de la demeure.
La lumière n'y pénètre pas à cause du rideau fermé.
Super.
J'essaye de mon mieux de calculer chaque pas que je fais mais échoue et bouscule une étagère.
Suite à cela un bruit sourd prend place.
Seigneur qu'est ce que j'ai encore fait...
Je n'eus pas le temps de bouger que les lumières de la pièce s'allumèrent d'un coup me faisant froncer les sourcils et plisser les yeux au passage.
Nikolaï est assis sur un canapé noir au centre de la pièce.
Le regard noir.
Je regarde le sol pour m'apercevoir que je viens de casser une lampe.
Zut.
- J-je suis vraiment désolée. Dis-je en essayant de refouler mon stress.
- Dégage. Dit-il d'une voix si basse et profonde que je me mis presque à suer.
- Mais où ? Osais-je demander.
- J'en ai rien à foutre. Je ne veux juste pas voir ta sale gueule de gamine. Dit-il en relevant sa tête qu'il avait plongé dans ses mains.
Malgré le fait de ne jamais avoir été traité de manière correcte, ses mots me compressent le cœur un peu plus.
Je ne savais que faire. Je suis donc restée plantée là devant la porte de la chambre. La lampe cassée à mes pieds.
Il se lève en voyant que je suis encore là devant lui et s'avance d'un air menaçant alors qu'une aura dangereuse émanait de lui.
Tout mes sens se figent et ma respiration se saccade de plus en plus.
- Je t'ai dit de dégager. Dit-il en m'attrapant violemment la gorge. Je n'aime pas me répéter. Tu as intérêt à bien l'inculquer dans ton petit cerveau si tu ne veux pas que je te détruise là tout de suite. Dit-il en approchant son visage du mien.
Mes yeux s'écarquillent et se remplissent de larmes qui ne tardent pas à rouler sur mes joues.
Qu'ais-je fait pour mériter cela ?
Je n'ai jamais fait de mal à personne.Je me suis toujours occupée de mes affaires.
Pourquoi est ce que la vie me punie de cette manière ?
Je pense que mes larmes ont empiré les choses.
Son regard devient encore plus noir et il se détache de moi avant d'attraper un cadre et de l'exploser contre le mur.
- MAIS TU VAS ARRÊTER DE CHIALER COMME UNE GAMINE ?! Dit-il en hurlant.
Mes larmes s'intensifient mais j'essaye tout de même de freiner mes sanglots qui menacent d'éclater à tout moment.
Il m'attrape le bras et me tire vers lui avant de relever mon menton à l'aide de ses doigts.
- Déjà qu'on m'oblige à me marier alors si en plus j'ai épousé une pleurnicharde ça ne va vraiment pas le faire. Boucle là. Me dit-il en me toisant d'un regard dénuée de pitié.
Il me tire par le bras et s'avance vers la porte de la chambre avant de me balancer comme un vulgaire sac à patate à la porte de cette dernière.
N'étant déjà pas à l'aise avec mes talons et ma longue robe, la puissance qu'il a utilisé pour me propulser au sol n'ont pas aidé mon atterrissage.
Je tombe honteusement sur le tapis du couloir et je me masse immédiatement le bras.
Je n'ose même plus relever le regard de peur de rencontrer à nouveau son regard orageux.
Quant à lui il n'attend pas plus et referme la porte, me laissant ainsi seule dans les couloirs froids et sombres de ce manoir.
Je me lève et pars m'adosser contre le mur en face de la chambre avant de me laisser glisser au sol et de ramener mes genoux à moi pour y poser ma tête.
Ainsi sera donc ma vie ?
Je n'ai décidément pas le droit au bonheur.
Alors que je me perdais dans mes pensées un bruit de verre retentit de l'intérieur de la chambre.
Il a pété les plombs lui ?
J'ai peur. J'ai si peur.
Mais je n'ai aucun échappatoire.
Je suis au milieu de nul part et surtout j'ai personne.
Personne sur qui compter. À qui me plaindre et vider mon cœur.
Personne.
Et encore aujourd'hui je m'endors le cœur brisé et les larmes aux yeux.
C'est à même le sol que mes yeux se ferment en espérant ne même plus me réveiller.
À quoi bon après tout ?
La seule chose qui me consolait en ce moment était de me dire qu'au moins je n'aurais pas à partager ma couche avec cet homme cruel.
En tout cas ce soir j'y avais échappé.
Mais à quel prix ? Et surtout pour combien de temps ...
« Je ne pensais pas qu'on pouvait souffrir de ce qui nous avait déjà tué »
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Liaison sur contrat.
RomanceNelya se voit encore une fois privée de sa liberté. Encore une fois laissée dans l'ombre, la jeune femme se fait arracher le dernier espoir qu'il lui restait encore. Celui d'un jour pouvoir vivre une vie heureuse avec son prince charmant. Un princ...