Mon calvaire

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Pdv de Nelya:

J'étais assise entrain de lire un livre que j'ai trouvé dans la bibliothèque du troisième étage lorsque j'entends la porte principale s'ouvrir.

Machinalement ma tête se tourne en direction de cette dernière.

La première chose qui attire mon regard est le corps imposant d'un homme, sûrement un employé de Nikolaï pensais-je sans y prêter plus d'attention mais lorsqu'il se décale sur la droite, une nouvelle silhouette apparaît.

Moins imposante cette fois ci mais bel est bien présente.

Je ferme mon livre et me redresse légèrement sur le fauteuil pour mieux l'observer.

C'est une femme.
Grande, fine, très fine.
Les mêmes cheveux noir que moi mais en bien plus court.
Elle avait le teint légèrement bronzé.
Maquillé d'une manière qui lui ajoute une touche de fraîcheur, sans oublier sa tenue extravagante en quelque sorte. Qui contraste avec son maquillage plus neutre.

Je me suis tellement emportée dans mon analyse que je ne m'étais même pas rendue compte que cette dernière me fixait également.

Et une grimace de .... Dégoût prend place sur son visage ce qui me fait rapidement détourné les yeux.

Elle doit en penser bien bas de moi, comme un peu toutes les personnes de ce manoir au final.

- Qui t'as autorisé à venir. Résonne une voix pénétrante.

Au même moment toutes nos têtes se tournent vers les escaliers, de là où venait la voix.

Sans surprise Nikolaï était debout les mains dans les poches en fixant du regard la femme.

Après quelques secondes son regard pour ma plus grande surprise se dirige vers moi, il me regarde rapidement sans grande émotion, comme à son habitude ai-je envie de dire.

- Alors comme ça tu te mari et je ne suis même pas au courant ! Tonne la voix maîtrisée de la femme.

Nikolaï: Tu pensais peut-être que j'allais demander ton avis ? Répond-il d'un timbre de voix bas mais dangereux.

La femme ne répondit rien cette fois ci mais se contente de l'observer avant de tourner son regard vers moi une nouvelle fois.

- Tu me laisses moi pour cette médiocre gamine ? Dit-elle en pointant son doigt dans ma direction. Dit le moi Nikolaï. Je ne t'ai pas manqué ? Le matin même de ton satané mariage tu étais dans mes bras. Tu t'en rappelles, de tout ce que je te faisais. J'étais à ton service à toi et toi seul. Dit-elle d'une voix qui se faisait de plus en plus douce alors que mes yeux s'ouvraient en grand.

Il était dans ses bras le matin même de notre mariage ...

Pour une raison que j'ignore cela me fait un petit pincement au cœur que d'imaginer mon mari dans les bras d'une femme et en plus de cela le jour même de notre mariage.

Un mariage faux. Me rappela ma conscience.

Certes. Mais n'empêche que mon égo prit encore un nouveau coup.

Je pense vraiment être de trop. Encore une fois.

Je serre mon livre contre ma poitrine et me lève doucement, espérant passer inaperçue alors que mes yeux sans mon consentement se remplissent légèrement de larmes.

Pourquoi est ce que je dois être si faible ? Me blâmais-je.

Je contourne le canapé lentement mais c'est peine perdue.

Le regard noir de Nikolaï me foudroie et je sens mes jambes trembler.

Mais ce n'était rien comparé à mon cœur qui allait à tout moment me lâcher.

Il se dirige vers moi et m'attrape par le bras me faisant lâcher mon livre au sol et me faisant pousser un cri d'effroi.

Nikolaï : Regarde la. Dit-il d'une voix toujours aussi hautaine et froide.

La femme maintenant en face de moi m'observe et ne dit rien. Alors qu'un sourire discret se dessine sur son visage.

Qui maintenant plus près de moi n'a rien d'angélique.

Nikolaï: Cette gamine me sert de femme actuellement et elle le restera le temps qu'il le faudra. Que tu le veuilles ou non. Dit-il en renforçant sa grippe sur mon bras. Tu l'as compris ou pas Célia. Répéta-t-il cette fois d'une voix moins patiente.

Célia.

Célia: Je sais que tu ne l'aime pas. Elle ne pourra jamais me remplacer. Ce que je te fais ressentir... Dit-elle en s'approchant de nous.

Elle vient poser ses mains sur le torse de Nikolaï alors qu'il me tient toujours le bras.

Je dérange pas trop j'espère ?

Je suis encore là avais-je envie de leur dire.

Célia: Tu n'as pas envie d'être avec moi ? Je suis sure que tu ne veux même pas d'elle dans ta vie. Lui susurre-t-elle dans le creux de son oreille alors que ses doigts fins jouaient avec ses cheveux.

Mais cette fois ci elle me fixe. En me souriant de manière vicieuse et hautaine.

Nikolaï : Jean prends cette pute et dégage là de chez moi.

L'homme avance à grand pas alors que je fermais les yeux en me préparant à être traînée tel un sac poubelle je ne sais où à l'étage.

Mais contre toute attente, je ne ressens rien. Aucun choc. Et la main de Nikolaï me lâche alors que des cris retentissent dans tout le salon. Ce qui me fait brutalement ouvrir les yeux.

Et la scène en face de moi est tout aussi désolante qu'hilarante.

Ce n'est pas moi mais Célia qui se fait « escorter » vers la porte d'entrée par le gorille qui sert d'employer à Nikolaï.

Nikolaï: Dégage et monte à l'étage.

Je tourne ma tête vers Nikolaï en massant mon bras plus que douloureux.

Moi: Je-

Nikolaï: Je t'ai dit de dégager. Grogna-t-il en attrapant mon menton.

Moi: Lâche moi purée. Soufflais-je à bout de force.

Nikolaï: Si tu continues à tout me faire répéter je risque de t'éclater le crâne un jour et au sens propre. Articula-t-il de manière dangereuse en rapprochant son visage du mien.

Moi: Je n'ai pourtant rien fait. Dis-je d'une voix tremblante.

Nikolaï: Ta présence ne suffit-elle pas ? Prononça-t-il lentement.

Moi: Je n'ai pas choisi d'être là.

Il me regarde avec un regard noir empli de dégoût avant de se retourner et de crier à l'un de ses hommes d'appeler une certaine Zoé.

Je laisse enfin mes larmes couler alors qu'il remonte les escaliers, vers son bureau sûrement.

Mon calvaire ne se finira jamais.
Pas tant que je suis là.
Pas tant que je suis sa femme.
Pas tant que je suis vivante.

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Coucouuu ! J'espère que vous allez tous très bien ! Je sors ENFIN un nouveau chapitre qui j'espère vous plairas ! N'hésitez pas à me laisser vos avis, ils comptent énormément pour moi !

À bientôt.

L.A.

Liaison sur contrat. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant