³⁴ 𝐂𝐚𝐥𝐯𝐚𝐝𝐨𝐬

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Le premier cours de la matinée avait débuté depuis un bon moment, et Hana n'y était pas

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Le premier cours de la matinée avait débuté depuis un bon moment, et Hana n'y était pas. Une certaine personne était en train de la retarder, mais la jeune femme ne cherchait pas spécialement à la dépêcher pour autant.

Habituellement, Akaashi prenait soin de l'ignorer dans les couloirs afin de ne pas attirer les soupçons des autres étudiants. Il s'agissait l'un d'un accord tacite auquel tous les deux se tenaient depuis qu'ils se fréquentaient.

Or ce matin-là, il l'avait attendue de pied ferme à l'entrée du lycée. Pas pour lui parler, elle l'avait vite compris en voyant qu'il l'amenait rapidement dans les toilettes - filles ou garçon, elle n'y avait pas prêté attention. Son comportement si désinvolte l'avait surprise, mais il l'avait fait taire d'un baiser avide avant même qu'elle n'ait l'occasion de formuler le moindre commentaire à ce sujet.

Désormais, tous deux peinaient à retrouver leur souffle, le cœur battant encore à mille à l'heure à la suite de l'explosion de dopamine qui s'était rependue dans leurs corps. Les mains d'Hana s'étaient perdues dans ses cheveux, mis en pagaille, tandis que celle du garçon la soutenait fermement contre la paroi de la cabine. Leurs paupières étaient closes, et leurs fronts se touchaient. Un léger sourire prit place sur les lèvres d'Hana. Sourire qu'il ne vit pas, mais sourire qu'il sentit lorsqu'elle embrassa furtivement ses lèvres. C'était une habitude qu'elle avait prise depuis quelque temps, et Keisuke ne savait pas quoi en penser.

Le brun fut le premier à rompre leur contact, lâchant doucement la prise qu'il avait sous les cuisses de sa camarade pour lui permettre de remettre pied à terre. Hana eut à peine le temps de retrouver son équilibre que déjà, il l'avait complètement lâchée et s'était éloigné, sans un regard, pour remettre son uniforme en place.

Hana n'avait même pas fini de reboutonner correctement son chemisier que déjà, il avait déverrouillé la porte pour sortir. Heureusement, les toilettes étaient vides à cette heure-ci de la journée. Personne ne risquait de les voir sortir de la même cabine, l'uniforme négligé et les cheveux en bataille.

Hana sortit au moment où il jetait la capote dans la poubelle, sous le lavabo, avant d'allumer le robinet pour se laver les mains. La jeune femme ne put s'empêcher, pour la seconde fois de la matinée, de noter à quel point son attitude semblait différente. Ce n'était pas flagrant puisqu'il n'avait jamais été très expressif, mais la jeune femme le connaissait suffisamment pour faire la différence et la suite des évènements ne fit que confirmer ses soupçons.

Il ne lui avait pas jeté l'ombre d'un regard alors qu'elle l'avait rejoint, face au miroir, pour mettre de l'ordre dans sa tenue. Elle aurait pu être totalement transparente, cela aurait produit le même effet. Personne ne parlait. Seul le clapotis de l'eau troublait le silence qui s'était installé.

Du coin de l'œil, Hana se mit à l'observer discrètement. Le brun avait beau été celui qui avait initié les choses, la jeune femme avait senti qu'il n'était pas à fond.  Il avait de nouveau l'air ailleurs. Absorbé par ses pensées. Préoccupé. Et ses cernes semblaient encore plus prononcées. Quelque chose clochait, mais elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus.

Âmes en peineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant