30. Condamnation

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ANNONCE IMPORTANTE EN FIN DE CHAPITRE

Carla

Nous avions été convoqués au Conseil pour assister au procès d'Eren, la date de convocation a ensuite été retardée de trois jours et c'est sans plus d'information que nous avons rejoins les locaux qui font, depuis bien des années, office de palais de justice.

J'étais bien loin d'imaginer que ce à quoi j'allais assister n'était en rien un procès.

Lorsque nous sommes arrivés au bâtiments et que nous avons scanné notre convocation, des gardes, au nombre de quatre, sont sortis de nulle part et nous ont attrapés. S'en suivirent six longues heures d'interrogatoire pendant lesquelles nous comprenions lentement la réelle raison de notre présence. Six heures au bout desquelles l'agent a poussé un soupire et nous a sommés de sorti. Puis nous sommes entrés dans le tribunal.

Mon sang s'est glacé.

Mon coeur s'est arrêté.

Lorsque j'ai aperçue la guillotine.

J'étais paralysée par la peur quand un jeune garçon est arrivé, traîné par deux gardes.

Un sac recouvrait sa tête.

La voix du "juge" retenti, ordonnant au bourreau d'exécuter le dénommé Eren Jäger.

J'ai crié.

J'ai hurlé.

Grisha m'a retenue.

M'a empêchée d'enjamber la barrière qui me séparait de l'aire d'exécution.

Ma magie s'est libérée malgré moi, a échappé à mon contrôle pour la première fois depuis des années.

Lorsque la lourde lame est tombé.

Et puis plus rien.

Plus aucune sensation.

Seulement les larmes qui quittaient mes yeux par centaines et se fondaient dans l'eau salée de la mer.

Je me suis écroulée à l'instant même où la tête de mon enfant a touché le sol. Elle a roulé quelques mètres. Le sang s'échappait, par des formes indéfinissables, de son corps qui a continué de respirer pendant un instant, essayant désespérément de vivre.

- AH ! COMMENT ? COMMENT AVEZ VOUS PU ?

- Carla ma chérie calme toi.

- ME CALMER ? COMMENT VEUX TU QUE JE ME CALME ? ILS ONT TUÉ MON FILS ! MON BÉBÉ ! CELUI QUE J'AI PORTÉ ! QUE J'AI AIMÉ TOUTE MA VIE ! ILS ME L'ONT PRIS ! Ils me l'ont pris... Ils me l'ont pris... Pris...

Mon mari m'entoure de ses bras protecteur.

Ce cri, ça n'était pas un cri de tristesse, de rage, de peur.

C'était un cri de douleur, une souffrance déchirante qui ne parvient que quand un être cher s'en va.

Je ne veux pas qu'il meurt...

Impossible...

Qu'il me quitte...

Mais son corps est devant moi, son sang est devant moi, ma douleur est présente.

Les sanglots de mon mari sont bien réels.

Les regards emplis de pitié de tout ces gens autour de nous sont bien réels.

C'est trop réel...

Livaï

Quatre jours. Je deviens fou. Quatre jours qu'il n'est plus là. Quatre jours qu'il est parti. Quatre jours que je dors seul. Sans savoir où il est. Sans avoir la moindre idée de son état physique.

De l'air _Ereri_Où les histoires vivent. Découvrez maintenant