29. Scellé

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- J'prendrais bien un p'tit thé noir.

- Espèce d'Ackerman.

- Tch.

- Tch.

- La ferme Morveux.

- Comme tu veux, j'évite en général d'importuner les vieux grincheux et blessés.

- Tch.

- Tch.

- J'vais commettre un meurtre sale gosse.

Je souris et me dirige vers la cuisine pour commencer ma petite préparation en surveillant du coin de l'œil l'égorgeur qui se déplaçait en en grimaçant pour venir s'asseoir à mes côtés.

Je soupire.

- T'es sérieux ?

- Quoi morpion ?

- Tu t'es pas laissé soigner.

Il grommele.

- T'occupe.

- Tu peux parler mais en attendant regardes toi...

- T'occupes.

- Très bien, très bien...

Je sers deux tasses avant de lui en tendre une. Je demande.

- Du coup en ce qui concerne Mika ?

- De quoi Mika ?

- C'est une héritière aussi ?

- Non. Comme je te l'ai dis tout à l'heure notre pouvoir est diminué. Nous ne sommes plus que trois dans la région, dont deux héritiers. J'estime notre nombre total d'héritiers à plus où moins quatre-vingt. C'est peu, trop peu pour maintenir une armée puissante.

Je soupire.

- Les rassembler ne serait pas envisageable ?

- Avec le Clan principal qui contrôle toutes les mers et tous les océans ? Non. Impossible de la faire sans qu'ils viennent à le savoir. Ça voudrait dire déclancher une guerre.

- J'ai cru comprendre que nous étions plus puissants qu'eux, il suffirait d'établir un plan en avance et d'informer tout les membres d'un point de rencontre.

- Tu ne réalises pas bien la situation Livaï. Ils sont moins puissants mais beaucoup trop nombreux, leurs plans stratégiques sont élaborés et leur armée est prête au combat même si ils ne pourraient jamais envisager que notre clan soit encore éveillé. Tu as une idée de la force qu'il faudrait pour venir à bout d'une seule branche de trois cents membres ?

- Et combien de branches y-a-t'il ?

- Huit. Huit branches disposant chacune de pouvoir propres. Et ce n'est pas tout, le der-

La sonnerie le l'interphone retenti, interrompant mon oncle dans ses explications. Je me lève d'un bond et écrase le bouton d'activation de la caméra extérieur, espérant de tout mon cœur voir apparaitre les yeux émeraude de mon âme soeur sur le petit écran. Mais la tête d'un vieille homme portant un uniforme de la poste fit disparaître mon sourire.

J'active la communication.

- Oui ?

- J'ai un colis au nom de Collins.

Je soupire bruyamment.

- Ce n'est pas ici monsieur.

- Eh bien pourtant c'est bien l'adresse qui est notée sur le paquet et ça m'étonnerait beaucoup qu'ils aient fait err-

- Bonne journée.

Je raccroche et retourne à la cuisine, pas le temps pour ces conneries.

- Tu disais donc ? Sur les clans ?

De l'air _Ereri_Où les histoires vivent. Découvrez maintenant