Le puissant clan des Thompson, est l'un des réseaux de mafia le plus redoutable de toute l'Australie, leur nom fait frissonner tous ceux qui osent provoquer leur colère aux 4 coins du monde.
Alexander, le parrain impitoyable du clan, est réputé pour...
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♫ : Scott Street de Phoebe Bridgers
VICTORIA
13H - Appartement
Je peine à soulever mes paupières, la lumière vive qui filtre à travers les rideaux, menace de me rendre aveugle. Une douleur aiguë à la tempe, provoquée par l'énorme bosse qui orne mon crâne, me fait grimacer. Après un long moment de concentration, je parviens enfin à ouvrir les yeux. Soudainement, tous les souvenirs de la veille me reviennent en pleine face comme un mauvais film sur lequel il m'est impossible de mettre pause. Chaque détail, remonte à la surface, accablant mon esprit avec une force dévastatrice. Des larmes inondent mes joues, tandis que la boule qui hante quotidiennement mon ventre réapparaît plus oppressante que jamais. J'arrive à entendre distinctement les mots cruels d'Alexander dans ma tête.
« Dis bonjour à ta petite demi-sœur cachée Jacob. »
Hier soir, tout mon monde s'est effondré sans que je n'aie la possibilité de faire quoi que ce soit pour l'en empêcher. Comment trouver la force d'affronter mes parents, sur une chose que je force mon cerveau à oublier. Je suis sur le point de basculer dans une énième crise d'angoisse, quand la porte de ma chambre s'ouvre à la volée, révélant le visage de Manon.
-Mais qu'est-ce que tu fous encore au lit à 13 heures ! On doit aller au Paris Go Café ! elle hurle dans mes oreilles de la manière la plus joyeuse et enthousiaste.
Mais c'est au moment où elle voit les larmes sécher sur mon visage que le sien perd toute sa gaieté. Cette fois je n'ai pas la force de faire semblant.
-Qu'est-ce qui t'arrive ?! elle s'inquiète.
-Est-ce qu'on pourrait en parler au Paris-go ?
Elle se contente de hocher la tête et de me lancer un sourire des plus réconfortants. Depuis les violences sexuelles que j'ai subies, je n'arrive plus à supporter, les câlins, les tendres touchers, et tout ce qui implique un contact rapproché, quand je me sens aussi vulnérable. Avec le temps, Manon l'a compris, sans que je n'aie à lui expliquer, et je lui en suis si reconnaissante.
14H - Paris - Go - Café
Pendant que j'attends mon Chai Latté sur ma chaise au fond du café, on trouve refuge dès lors que notre petit monde semble être sur le point de s'écrouler. J'engloutis mon délicieux croissant, en étant témoin d'une nouvelle querelle entre Manon et Carl au comptoir. Elle estime que son nappage est encore une fois trop léger. Mon sourire s'élargit face à leur chamaillerie qui ne fait qu'ajouter à l'atmosphère que j'aime tant dans ce café. Au bout de dix minutes, elle revient satisfaite à notre table. En d'autres termes, Carl lui a fait un deuxième croissant. Comme toujours, il a cédé.
