ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 17 : ᴇᴍᴘᴏɪsᴏɴɴé ᴘᴀʀ ᴛᴏɴ ᴠᴇɴɪɴ

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♫ : Meddle about de Chase Atlantic

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VICTORIA

12H – Villa Alexander

Après une nuit mouvementée à l'hôpital, ça doit bien faire deux bonnes heures que je suis réveillée et en pleine forme. Du moins, pour une fille qui a frôlé la mort pas moins de vingt-quatre heures plus tôt, on pourrait dire que je m'en sors pas trop mal. Si Tyler n'avait pas été là pour me conduire aux urgences à temps, je serais probablement déjà six pieds sous terre. Au vu de l'autre crétin qui lui n'aurait pas bougé le moindre petit doigt pour empêcher une mort qu'il attend avec impatience. Depuis mon réveil, Tyler et Rachel ne m'ont pas lâchée d'une semelle. Ils me couvent comme une poupée de porcelaine, prêts à tout pour m'éviter de me briser en morceaux au moindre souffle. Rachel, en une heure à peine, a changé mon bandage au moins cinq fois, terrifiée à l'idée que mon bras ne se réinfecte. Et Tyler, dans son rôle de médecin improvisé, a passé la matinée à traîner sur des forums Google, pour finalement me diagnostiquer une variante de la peste noire...

Et les voilà se hurlant dessus, pour savoir lequel des deux aura le privilège de m'appliquer ce nouveau soin visage de chez Dior, comme si leur vie en dépendait.

-Tu cherches à faire apparaître des pustules sur son visage, avec tes doigts d'Alien ? s'insurge Tyler, scandalisé.

-Sa vue en est déjà remplie depuis un bon moment, à force de mater ta face de gros con ! réplique Rachel les yeux plissés.

-La merde du pigeon que tu es n'atteint pas la douce, sexy et blanche colombe que je suis ! Eh eh eh, tu t'y attendais pas à cell-

Mais son sourire narquois est coupé net. Rachel lui balance un oreiller en pleine figure avec une telle force qu'il n'a même pas le temps de finir sa phrase. Et n'étant absolument pas plus mature qu'eux, je n'ai rien trouvé d'autre à faire que d'exploser de rire. Un rire si bruyant qu'on pourrait l'entendre sur tout le continent d'à côté. Leur présence, aussi oppressante soit-elle, m'aide à oublier toutes les merdes que j'ai pu endurer ces derniers temps. Ils me font rire et arrivent à me distraire des angoisses qui attendent la moindre occasion pour m'attaquer. Et pour ça, je leur en serai éternellement reconnaissante.

-Rachel, je te laisse dix secondes d'avance ! il l'avertit d'un ton un peu trop alarmant.

Rachel se précipite vers la porte, la main déjà prête à tourner la poignée. Mais avant même qu'elle n'ait le temps de la toucher, la porte s'ouvre brutalement dans un claquement qui résonne à travers la pièce. Le visage du diable en personne apparaît, figé dans une expression de rage pure. Et pourtant, comme à chaque fois, mon corps réagit instinctivement à sa présence. Un frisson parcourt ma peau et déclenche des sensations qui me sont impossibles à contrôler.

THOMPSONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant