Le puissant clan des Thompson, est l'un des réseaux de mafia le plus redoutable de toute l'Australie, leur nom fait frissonner tous ceux qui osent provoquer leur colère aux 4 coins du monde.
Alexander, le parrain impitoyable du clan, est réputé pour...
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ALEXANDER
Entendre le prénom de ma sœur franchir les lèvres de ma vipère ne m'a remplie d'aucune colère, loin de là. À la place, j'ai été foudroyé par un sentiment de profonde déception en réalisant qu'elle ne rencontrera jamais ma petite Daisy. Elle l'aurait pourtant adoré, et je ne peux que ressentir plus intensément mon pincement au cœur. Je ne suis pas con, je sais qu'elle a tenté de pénétrer dans mon bureau au moins une centaine de fois. Mais comment lui en vouloir ? Avec tout ce qu'on lui cache, il est normal qu'elle cherche à en savoir plus. Surtout si j'oublie de verrouiller la porte.
Le trajet en voiture est aussi silencieux qu'un cimetière enneigé. Pour cause, j'ai dû traîner de force Victoria et ses cris enragés hors de la maison. Même si j'avoue ne pas avoir attendu très longtemps avant d'abandonner toute autre tentative en douceur. J'ai encore du mal à m'accommoder au caractère bien trempé de ma vipère, qui a le don de tout compliquer. J'ai horreur d'insister pour imposer ma loi. Habituellement, quand on s'oppose à moi, on crève. Sauf cette maudite femme, qui réussit à tout foutre en l'air dans ma tête.
J'essaie tant bien que mal de ne pas la regarder, de maintenir mon regard rivé sur la route, mais c'est impossible. Mon foutu visage n'arrête pas de pivoter légèrement dans sa direction, afin de contempler le sien crispé par la honte et un brin de colère, qui n'en reste pas moins magnifique à observer.
Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu réfléchis à la manière dont tu vas me tuer une bonne fois pour toutes, elle me lance d'un ton sec en me scrutant de ses yeux noirs.
À mon plus grand bonheur, je m'autorise à la regarder cette fois-ci bien plus longuement. Et putain, sa beauté me frappe de plein fouet. Tout chez cette fille me rend dingue. Le marron parfait de sa peau à l'odeur de lys hurlant à la douceur. Le noir de ses yeux d'où transparait la complexité de son âme. Dieu soit loué, la calamiteuse éducation que mon père m'a infligée m'aide au moins à dissimuler le bordel qu'elle provoque en moi. À la place, je lui adresse un sourire sournois. Une arme que j'ai toujours su manier avec dextérité et qui a le don de la rendre folle de rage.
-Non, c'est à autre chose que je pense, et tu adorerais, je réplique d'une voix suave.
-Espèce de gros pervers ! elle hurle en m'assénant une tape sur le torse.
Mon rire éclate sur son visage paniqué, alors qu'elle me supplie de regarder la route devant moi. Soudain, je me rappelle deux choses, non sans importance. Premièrement, j'adore la voir perdre le contrôle d'émotions qu'elle s'entête à vouloir contrôler. Deuxièmement, je viens tout juste d'acquérir l'unique modèle sur le marché de « La voiture noire de Bugatti » dont je me dois de tester les performances.
