ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 12 : ʀᴇᴛᴏᴜʀ ᴍᴏᴜᴠᴇᴍᴇɴᴛé à ɴᴇᴡᴄᴀsᴛʟᴇ

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♫ : October passed me by de Girl in red

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♫ : October passed me by de Girl in red

♫ : The weight of us de Sanders Bolkhe

⚠️Je vous conseille vivement de lancer la musique de Max Ritcher dès lors que vous lirez «Jacob ne doit jamais apprendre que tu existes car il a or- »

♫ : On the nature of daylight de Max Ritcher


VICTORIA

11H30 – Newcastle

Je franchis l'entrée de la ville, les roues de ma voiture crissant sur le bitume de la route principale. Les paysages familiers défilent à une vitesse folle, les arbres bordant la route se confondant avec les maisons et les bâtiments que je connais si bien. Je regarde autour de moi, et tous mes plus beaux et affreux souvenirs se bousculent dans ma tête. C'est ici que j'ai grandi, où j'ai fait mes premiers pas, où j'ai ri et pleuré, où j'ai aimé et perdu. J'ai toujours vu Newcastle comme une sorte de cocon, où je pouvais venir me réfugier à chaque fois que les choses n'allaient pas.

Et pourtant, pour la première fois de ma vie, franchir la limite de cette ville que j'aime tant a été horriblement difficile. Un sentiment désagréable, presque physique, s'est fait ressentir dans l'entièreté de mon être. Celui d'être une étrangère, comme si tout ce que j'avais vécu et construit ici n'avait été qu'un vulgaire mensonge. Les odeurs familières de la ville, qui d'habitude m'enchantent, m'ont cette fois-ci donné la nausée.

Je serre de toutes mes forces le volant, pour contenir cette rage folle qui me monte. Et je continue de rouler, les vitres baissées, le vent me fouettant le visage et les larmes coulant silencieusement sur mes joues. Je sais que je dois continuer, mais plus j'avance dans cette maudite ville et plus, je la sens venir.

Et hop, trois pilules. Quoi que deux de plus ne me feront pas de mal.

Je suis l'esclave de mes crises d'angoisses, qui contrôlent ma vie. Mis à part lorsque je me goinfre de mes petits bonbons au gout de benzodiazépines. Je peux enfin respirer, et me concentrer sur le plus important. La confrontation.

Devant ma maison d'enfance, un sentiment de pur soulagement s'empare de moi. Surement grâce à la façade bleue et ses volets blancs qui m'ont toujours rappelé un ciel étoilé en pleine nuit. Ou au jardin recouvert par les feuilles mortes des arbres tout autour de la demeure, donnant la sensation d'être protégée de n'importe quel danger. Les rires des enfants du lotissement jouant dans la longue rue face à ma maison m'arrachent un sourire.

Concentre-toi !

Par où je vais bien pouvoir commencer. « Hey salut papa, maman ! Ou plutôt Thomas et Maggie. Non, parce que vous n'êtes pas mes véritables parents, donc bon. » Cette simple pensée me fait perdre le sourire, et retourne mon estomac. Bon sang ! Je n'ai pas le temps d'avoir la trouille, alors je descends de ma voiture, malgré les tremblements de mes jambes. En avançant vers la porte d'entrée, j'arrive à revoir chaque beau souvenir de ma tendre enfance, comme une sorte de flashback qui me déconnecte totalement de la réalité.

THOMPSONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant