Je ne vis que pour t'aimer

Chapitre 15 :

Je me préparais pour l'inévitable, j'allais passer la soirée chez les parents de Jayson. Et ce n'est un secret pour personne, je suis angoissé de la tête aux pieds. J'espère de toute mon âme que cette soirée se passe à merveille. Jayson quant à lui semblait détendu et amusé de la situation. Je fis de nombreux aller-retour entre ma chambre et la salle de bains. Cherchant avec détermination qu'elle tenue choisir.

-Jayson ! Tu crois vraiment que c'est le moment de s'affaler sur mon lit !

-Je suis prêt moi ! Je peux bien te regarder courir en sous-vêtement dans tous les sens !

-Je ne sais même pas comment m'habiller !

-Tu devrais porter ta chemise bordeaux en satin, c'est ma préférée !

-Ta raison, je vais la porter, hé mais un instant ! Je peux savoir comment tu sais que j'ai cette chemise ?

-Je me suis permis de chercher dans ton armoire, histoire de te faciliter la tâche.

Je l'enfila, je regardai dans mon miroir si celle-ci m'allait bien. C'est à ce moment que je sentis Jayson derrière moi, il me prit par la taille et tenta de regarder lui aussi le rendu.

-J'adore cette couleur sur toi, laisse moi t'aider à fermer les boutons.

Je rougis par sa proposition, le laissant faire. Mais avant ça, il parcouru mon torse de ses mains, me faisant au passage frissonner. J'approcha mes lèvres des siennes, lui laissant l'opportunité de seller notre échange. Il me fit un léger sourire puis m'embrassa enfin. Je restait blotti dans ses bras.

-Je suis au bord de la panique !

-Tout va bien se passer chéri, mes parents on hâtent de te rencontrer. Nous allons passer une super soirée, fait moi confiance.

Je replaça ma tête contre son torse, quand j'entendis frapper à ma porte.

-Mathis ? Je peux te parler un instant s'il te plaît ?

-Je n'ai pas très envie de lui parler. -Chuchotais-je à Jayson. -

-Chéri, c'est ta mère, laisse-la au moins te parler.

-Tu peux entrer !

-Oh vous êtes superbe habillés comme ça.

-Je vais vous laisser un moment entre vous, je descend t'attendre dans le salon. -il m'embrassa sur le haut de ma tête, puis quitta ma chambre.

-Mathis, je tenais à te présenter mes excuses, si je t'ai donné l'impression que tes choix me convenait pas, sache que c'était involontaire de ma part. Mais tu es mon fils, et je t'aime comme tu es. Pardonne-moi.

-Cette situation n'est pas facile du tout, j'ai réellement besoin de ton soutiens maman. Je ne veux pas devoir batailler avec toi pour que tu accepte qui je suis.

-Je le sais parfaitement, et tu as tout mon soutien, -elle essuya ses larmes puis ajouta- Vous devriez partir maintenant, il ne faudrait pas que vous arriviez en retard chez Jayson !

-J'accepte tes excuses maman. -Elle me prit dans ses bras, puis m'accompagna au rez-de-chaussée.- Passer une bonne soirée les garçons.

Sur le chemin, Jayson semblait méditer sur quelque chose.

-Mathis, je peux me permette de te poser une question ?

-Je t'écoute.

-Je comprends que vous puissiez vous disputer toi et ta mère, mais pourtant la première fois que je suis venue vous sembliez être très proche. Maintenant, j'ai surtout l'impression que tous les moyens sont bons pour vous éviter, ou même de vous disputer. Pourquoi ?

-Quand j'ai fais mon coming-out à mes parents, papa c'est levé et ma pris dans ses bras. Je me rappellerais toujours ce qu'il ma dit "Je t'aime comme tu es mon fils", mais mère la très mal pris. Elle s'est levée du canapé, ma fixé sans rien dire et est montée dans sa chambre. Quand je suis monté me coucher, je l'entendais faire les cents pas dans sa chambre, disant des choses abominable à mon père. Avec le temps, ca c'est un peu arrangé. Mais quand il y a des invités ou même de la famille, elle m'oblige à jouer les hétéros.

-Je suis sincèrement désolé que ça se soit passé comme ça. -Il serra ma mains un peu plus fort en guise de soutiens, puis m'indiqua que nous étions arrivés-

Devant la porte d'entrée, je fis quelques exercices de respiration, puis je remarqua avec stupeur sa maison. Elle semblait bien plus grande que dans mon souvenir. J'essayais de jeter un œil discrètement, il est vrai que la dernière fois que je suis venue ici, j'étais tellement focalisé sur le fait que je voulais lui arracher la tête que je ne me suis pas attardé sur les détails.

-Qu'est-ce que tu as tourné en rond comme ça ?

-Je me demandais juste dans quel domaine étaient tes parents.

-Mon père est chirurgien, et ma mère avocate pourquoi ?

-Oh, je vois. Ceci explique cela.

Il se mit à rire, et me dit -Ma maison te semble un peu trop tape à l'œil ?

-Ce n'est pas comme ça que je voulais le formuler. Disons que je ne m'attendais pas à voir des statues au milieu de la pelouse.

-Tu es pourtant déjà venu ici, il me semble.

-Sauf que, je n'étais pas venu dans l'optique de m'attarder sur la déco si tu vois ce que je veux dire.

-Il faut qu'on entre maintenant, comment tu te sens ?

-Comme un nez au milieu de la figure.

-Respire calmement, tout va bien se passer ! -Il m'embrassa sur le front et ouvrit la porte.-

Sa maison respirait une certaine aisance financière, ma maison à côté semblait délabrée. Mais comme on dit, l'herbe est toujours plus verte ailleurs. Ses parents s'empressèrent de nous accueillir. Sa mère le pris dans les bras comme si ça faisait plusieurs années qu'ils ne s'étaient pas vues. Son père tendit la main dans ma direction;

-Bienvenue chez nous, Mathis. Je te présente ma femme Élisabeth, et moi je suis William. Ravis de te rencontrer !

-Notre fils nous a beaucoup parler de toi, il était temps de mettre un visage sur le prénom.

-Je suis très content de vous rencontrer.

-J'ai préparé l'apéritif, vous boirez quelques choses ?

-Je prendrais un soda s'il vous plaît.

-Tu peux nous tutoyer ! -Me dit William. –

Je cherchais nerveusement la main de Jayson, mais il la plaça dans mon dos. -Ils ne vont pas te manger détend toi Mathis ! Ils vont penser que tu es malade si tu restes crispé comme ça.

Une fois installés dans la salle à manger, je commençais à me détendre et profiter de la convivialité de ses parents. Ils me posèrent des questions sur mes études, ce que je voudrais faire plus tard. Ce sont des personnes vraiment agréables au premier abord, c'est un réel plaisir de leur parler.

-Notre petit Jay-jay, voulait être pompier quand il avait cinq ans. Il s'amusait avec les bottes d'hiver de son père, je te montrerai la photo !

-Tous les enfants veulent être pompier, ou policier quand ils sont petits -Fit remarquer William.

-Non, Mathis lui voulait devenir aventurier.

-Qui te l'a dit, -lui demandai-je embarrassé-

-Quand je t'attendais dans le salon chez toi, Mélissa ma montré quelques photos, et sur l'une d'entre elles tu portais un chapeau et une sorte de sacoche. Alors elle ma expliqué ta folle envie d'être Indiana Jones.

-Comment à t'elle pu me faire un coup pareil ! Ma vengeance sera terrible ! -Lui soufflais-je à l'oreille.

Le repas terminé, nous montions dans la chambre de Jayson ...