Je ne vis que pour t'aimer

Chapitre 34 :

Je voulus grimper les marches le plus vite possible, mais je fus intercepté par ma mère. Qui me regarda interloquer

-Mathis ?

-Oui ! Oui ! J'ai encore séché ! Je m'en fous d'accord ! je ne retournerais jamais au lycée !  Je vous déteste tous ! T'as gagné maman, je ne suis plus avec Jayson, je n'aurai jamais dû aller à cette putain de fête ! Je n'aurai jamais dû adresser la parole à ce connard de Sacha ! Je déteste les garçons !

-Mathis ! Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ! Je t'en prie explique-moi ! -Elle aussi commençait à avoir les larmes aux yeux, je comprenais de qui je tenais ça, alors elle monta quelques marches en s'asseyant à mon niveau, je l'imitai. Maman plaça son bras dans mon dos pour me réconforter.

- Aller mon chéri, dis-moi ce qui se passe !

-J'ai été en douce à la fête de Sacha, et il m'a embrassé ! Puis il a été envoyé des messages à Jayson en disant qu'avait couché avec lui ! Et Jayson la cru, alors que c'est faux, j'ai repoussé Sacha, je suis parti en courant ! Je le jure ! Je le jure maman !

-Mon bébé ! Je suis si désolée pour toi ! Arrête de pleurer.

-J'ai mal au cœur maman ! Je l'aime, et lui il a préféré croire Sacha !

-Ne penses plus à ça pour le moment chéri. Va te reposer. J'étais allongé dans mon lit, essuyant mes larmes avec les manches de mon pull. Je défilais la page d'actualité de Sacha, puis je cliquai sur le pseudonyme de Maya. Et décida de prendre contact avec elle.

« Salut Maya. Peut-on se parler ? »

Je réussis à trouver un peu le sommeil, il était quinze-heures quand je me réveillai, toujours en ayant mal au cœur.

« Oh Matt ! je suis contente qu'on se soit retrouvé sur les réseaux ! Bien sûr toujours partante pour parler <3 »

« Sacha a faits quelques choses de très grave, et j'en paye le prix aujourd'hui... »

« Sacha tu dis ? »

« Il a été raconté à mon petit ami, qui l'est plus à l'heure actuelle, que j'avais couché avec lui, alors que c'est faux bien entendu. »

« Ton petit ami ? Tu n'étais pas célibataire à la fête ??? »

« Euh non, je ne l'étais pas pourquoi ? »

« Eh bien, Sacha nous racontait qu'il avait un Crush pour toi, et qu'il risquait de marquer des points à la soirée et que tu finirais bien par l'aimer. Mais on lui a dit de vérifier si tu n'étais pas déjà en couple alors il nous a dit que non que tu étais libre »

« Sacha m'aimait ? Mais je pensais qu'il était hétéro ! »

« Sacha ??? Ptdr pas du tout ! Pourtant il ne la jamais caché HAHAHA ! Je vais lui en parler et il te présentera sans doute des excuses ! je suis vraiment désolé pour ta situation Mathis ! Courage a toi ! <3 »

Je descendis dans la cuisine, pour grignoter des bonbons en forme de fraises, mes préférées. Tout en relisant une fois de plus Tristan et Iseult. Maman vint vérifier si j'allais mieux.

-Tu manges des bonbons, vêtu d'un peignoir et en lisant ce vieux bouquin égratigné de partout ! J'ai sans doute sous-estimé ton état.

-Ce n'est vraiment pas facile cette situation, surtout quand tu sais que tu es innocent.

-Il est juste un peu jaloux, il a cru voir en Sacha un rival, et savoir qu'il n'était pas près de toi, il a dû se faire quelques films.

-De là à penser que j'aurais pu le tromper, c'est vraiment horrible. Je ne suis pas comme ça.

-Je le sais chéri. Je le sais.

-Je ferais mieux de retourner dans mon lit pour le moment.

-Prends le temps qu'il te faudra.

La sensation que j'avais actuellement était indescriptible. Plusieurs sentiments montaient à la surface, l'humiliation, la colère, la peine. Je n'arrivais pas à les chasser. Elles étaient encrées. Je retrouvai facilement le sommeil, me laissant bercer par la musique qui passait dans mes oreilles.

La semaine entière fût comme telle, je sortais de ma chambre seulement pour me laver et me nourrir. Je passais mes journées à lire ou à dormir, je ne me sentais pas mieux, mais la situation était plus gérable. Si les journées se passaient normalement, mes nuits elles étaient mouvementées. Entre les cauchemars, les terreurs nocturnes, ou encore mes insomnies, j'étais complètement déboussolé.

Je savais que j'irai forcément mieux, je ne suis pas la seule personnes à vivre une peine de cœur. Mais je n'arrivais pas à passer à autres choses, c'était trop tôt. Il devait être quatre heures du matin, quand j'attrapai mon carnet de croquis et des crayons.

J'aimais dessiner, des paysages, des bustes, des personnages de dessins animés. Je répondais aux messages de Lola, qu'elle m'avait envoyé la veille. Je ne voulais pas entrer en conversations. Je savais qu'à cette heure si, elle ne pouvait que dormir.

Maman et Melissa essayaient de me rebooster. Mais en vain, c'était trop dur. De faire semblant d'aller bien, de faire comme si il ne s'était rien passé. Je n'ai pas cette faculté. Je vis mes sentiments à deux cents pour cent. C'est sans doute pour cela que je souffre autant. Ruminé ne m'aidait à rien, à part me donner des maux de tête. Après cette séance de dessins, je lançai un film sur mon ordinateur. Puis tenta de m'endormir devant. J'avais revisité mes classiques, passant des princesses aux ogres verts. Mes yeux se fermèrent tout seul, et cette fois-ci je put dormir sans rêves.

Je ne pouvais même pas dire si ce sommeil était réparateur. J'entendis une sonnerie, c'était désagréable. Elle sonnait au-dessus de ma tête en faisant vibrer mon oreiller. Je tâtonnai à la recherche de mon téléphone puis décrocha gardant mes yeux fermer, et parlant avec ma voix encore endormie.

-Désolé, pas là pour le moment. Laisse un message !

-Mathis ?

-Qui le veut ?

-C'est Sacha.

-Sa quoi ?

-Sacha !

-Tu me veux quoi encore ?! Tu n'as pas l'impression d'en avoir déjà fait assez !

-Je voulais m'excuser ! C'est vraiment horrible ce que je t'ai fait. Surtout que tu es mon ami.

-Étais.

-Oui je comprends tout à fait. J'ai, j'ai dit à ton copain que c'était faux.

-J'en suis ravi ! Je peux redormir ?

-Tu penses que nous pouvons rester amis .

-Attends je me concerte. Tout le monde à donné sa réponse, le conseil à délibérer la réponse est non. Bonne nuit.

-Bonne nuit ? Mais il est treize heures !

-Le décalage horaire.

-Je me frottai les yeux, puis me mis en tailleur, toujours recouvert de ma couverture.

- Désolé, je dors très peu en ce moment. Mais je ne suis pas sûr de vouloir rester ton ami après tout ça. Que tu ait des sentiments pour moi était très flatteur, mais ton comportement beaucoup moins.

-Je, je comprends. Si nous ne pouvons pas rester amis acceptes-tu aux moins mes excuses ?

-Oui, je les accepte. Au revoir Sacha.

-Merci Mathis.