Chapitre 29 :

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-Oh bonjour Mathis, tu as bien dormi ! J'ai été très déçu d'apprendre que tu ne viendrais pas manger avec nous hier pour le dîner.

-Je m'excuse sincèrement tante Élise, mais j'avais des maux de ventre, je ne préférai me coucher tôt.

-Tu es un brave garçon, je peux te demander un service ?

-Oui, bien sûr, dis-moi tout ?

-Tu pourrais accompagner Sacha, pour aller au supermarché, on va bientôt manquer de légumes !

-C'est dans mes cordes, je préviens Sacha alors.

-Tiens voici l'enveloppe, et la liste des provisions. Tu pourras garder le reste de l'argent, tu pourras offrir un cadeau à ta copine ! -Elle me fit un clin d'œil-

-Oh super, il va être ravi !

Elle me regarda bouche bée, comme si je venais à l'instant même de l'insulter elle et sa descendance.

– Il ?

-Il ? Oh non, je voulais dire elle. Elle sera ravie de recevoir un petit cadeau !

-Oh là, tu me rassures. En l'espace d'un instant je croyais que tu allais me dire que tu étais de petite nature !

Reste zen Mathis, la tuer ne réglerait pas le problème mais en rajouterait d'autre ! Encore deux semaines, deux petites semaines !

-Moi ? Pas du tout !

-Je fis semblant de rire puis quitta le couloir; Je sortis enfin de la maison, et vis Sacha arriver au même moment.

-Salut Mathis ! La forme ?

-Salut Sacha, oui ça peut aller et toi ?

-Je suis en pleine forme ! Alors comme ça tu es aussi chargé de course ?

-Eh oui, tu as aujourd'hui un collègue de travail.

-C'est plutôt sympa ! Et du coup pour la fête, tu viens ?

-Oui pas de soucis !

Après un bon quart d'heure de marche, nous entrâmes enfin dans le supermarché surchauffer. Nous parcourions les rayons au hasard, cherchant s'il fallait quelques choses dans celui-ci, ou non.

Sacha me fit remarquer la longueur de la liste, je ne m'en étais pas aperçu tout à l'heure, mais celle-ci comportait deux pages de carnet recto-verso.

-Vous devez manger beaucoup toi et ta famille ! -Il siffla sa perplexité face à la liste-

-Je t'assure que nous sommes que cinq, six avec Élise ! Elle doit garder un bunker sous la maison ce n'est pas possible !

-Elle vous a préparé ses fameuses rissoles ?

-Je n'ai pas eu l'occasion d'y gouter, mais je suis à peu près sûr que c'est ce que je préparai hier avant de me faire attaquer par la farine !

-Tu n'as pas mangé ? -Me demanda Sacha en plaçant trois paquets de gâteaux dans le chariot.-

-Disons, qu'avec ce qu'il c'était passé, j'ai préféré m'isoler.

-Je peux savoir ce qui a fait que tu as préféré t'affamer ? Je suis très curieux désolé !

-Je vois ça, bon alors par où commencer, ma très chère mère quelque peu renfermer, a préféré me faire passer pour l'hétéro de services pendant notre séjour chez Élise.

-Je vois, tu n'as pas dû apprécier.

-Ça c'est le moins que l'on puisse dire.

-Pourquoi ne pas lui dire que tu es gay ?

-C'est ce que je voulais faire, mais je ne ressens pas le besoin de le crier sur tous les toits, même si c'est compliqué je préfère la laisser croire que les filles m'attirent.

Nous portions les sacs à bout de bras, je pense qu'Élise a dû oublier que nous y allions à pied. On fit quelques poses sur le trajet, dès qu'un banc était à notre porté. Nous rentrions les courses à l'intérieur, aidant Élise à stocker cette quantité de nourriture dans ses placards et sellier. Elle nous fit descendre les boîtes de conserves à la cave. Je restai bouche bée de voir la quantité qu'elle avait !

-Tu n'as pas menti, elle fait des réserves pour son bunker, reste plus qu'à le trouver.

-Tous ses meubles sont remplis de poussières, regarde ça elle a même un piano !

-Je jouai deux trois notes dessus. – Il est en parfait état !

-Tu sais jouer du piano ?

-Non seulement, la vie en rose d'Édith Piaf. C'est Jayson qui me la apprit.

-Jayson ?

-Mon petit copain.

-C'est celui affalé sur le canapé en haut ?

-Non, c'est Lucas, celui de ma sœur.

-Les garçons ? Les courses ne vont pas se ranger toutes seule vous savez !

Sacha était resté l'après-midi, jouer à des jeux de société avec moi. Heureusement qu'il était là, le temps passait tellement plus vite. Nous sommes seulement mardi, il me restait encore douze jours avant de retourner chez moi ! Il devait être vingt-heures quand Sacha était rentré chez lui, un peu avant que l'on dîne.

Cette fois-ci je pris m'on courage à deux mains pour manger avec eux, je ne pouvais pas non plus me permettre de m'affamer pour leurs beaux yeux. Mais ce fut plus fort que moi, tout le long du repas j'ignorai ma mère, évita de répondre au critique d'Élise sur ma coiffure, ou bien même mes piercings aux oreilles. Je n'avais qu'à répondre que je les ai faits avec ma copine, pour qu'elle les trouve coquets. Je n'avais plus aucun doute à présent, je ne supportais pas du tout cette femme, ni même sa couleur orange vif, qui me donnait envie de la tondre comme un mouton. Aucun risque de la perdre de vu.

Je montai enfin dans la salle de bain, après le repas qui a duré une éternité. Je pris une douche bien chaude, me brossa les dents et je m'installai dans mon lit. Cette journée m'avait bien épuisé, je m'endormis comme une masse sur mon oreiller

Je ne vis que pour t'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant