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Un liquide froid me réveil en sursaut.

Un homme se tient aux pieds de mon lit.

Non. Ce n'est pas mon lit.

Où est-ce que je suis ? Et qui est cet homme ?

Je ne l'ai jamais vu auparavant.

C'est quoi cet endroit ?

Ce n'est pas ma chambre. Ce n'est pas chez moi.

Qu'est-ce que je fais ici ? J'ai dormi chez un ami ?

Je devais être sacrément bourrée pour ne pas m'en rappeler.

Non. Je ne suis parti nulle part. Et puis, un ami ne réveillerait pas ses invités de cette manière.

- J'ai presque cru que t'étais morte.

La voix grave de l'homme qui n'a pas bougé d'un poil emplit toute la pièce. Je replis rapidement mes jambes jusqu'à ma poitrine pour tenter de me réchauffer un minimum.

J'essaie de me redresser mais ma main droite est attachée à une lourde chaîne qui fait un bruit d'enfer contre le sol et le lit en fer.

Je bouge mon bras en espérant casser la chaîne bien que je sache pertinemment que ça ne servira à rien. Mais j'ose l'espérer.

Qui ne tente rien n'a rien, me disaient toujours Tara et Kit.

- Ce que tu fais, ça sert à rien. Tu pourras pas la péter sauf si tu t'appelles Hulk mais je suis pas sur que tu ais sa force et que tes parents aient eu l'audace de t'appeler comme ça. Je me trompe ? Hope.

Son manque de tact me fait frémir. Un frisson parcours tout mon corps lorsqu'il m'appelle par mon prénom. Il l'a dit d'une façon presque perverse.

Non. Il l'a dit d'une façon perverse. Ce n'était pas simplement une impression, mais la réalité. Mon rythme cardiaque s'accélère et mes tempes commencent à me faire mal. Ma vessie décide que c'est le moment d'être pleine.

En essayant d'être sûre de moi, je lui demande:

- Je peux aller aux toilettes ? S'il vous plaît.

L'homme arc un sourcil mais s'approche de mon poignet pour détacher la chaîne. Il sort une paire de menottes de sa poche pour m'attacher à son poignet, certainement histoire d'être sur que je ne parte pas.

Je ne sais même pas où je suis, tu crois que je vais chercher à essayer de partir tout de suite connard ?

C'était beaucoup trop facile, je me demande si il n'y a pas quelque chose qui va m'arriver en sortant de cette pièce.

Pourquoi est-ce qu'il n'a même pas posé de question ?

Est-ce qu'il se doutait que j'allais lui demander d'aller aux toilettes ?

Bien évidemment. Ma demande était trop soudaine et illogique. Toutes personnes logiques auraient paniquée et auraient posée de milliards de question. Mais pas moi.

Vessie de merde, toujours à se manifester dans les mauvais moments. 

L'homme ouvre la porte qui donne sur un couloir sombre puis allume la lumière qui n'éclaire pas énormément l'endroit. Les murs blancs sales sont, à certains endroits, tâcheté d'un liquide rouge qui ressemble fortement à du sang.

Il me traîne de force, alors que je tente de stopper mes jambes pour ne pas aller plus loin, jusqu'à une porte grise qui débouche sur un escalier en béton. Je suis persuadée que, si je franchi cette porte, je finirai sur ces murs. Du moins, mon sang terminera sur les murs de ce long couloir angoissant.

Anarchy tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant