XXIV

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L'odeur qui imprégne l'intérieur de la voiture me donne mal à la tête. J'ouvre les yeux en grand en décidant de prendre ma voiture.

J'allume le moteur puis pars en direction de l'adresse que m'a donné l'ami d'Hope parce qu'elle était incapable de me dire où elle se trouvait.

Rien qu'à entendre le ton de sa voix, j'ai compris qu'elle n'était vraiment pas en état de conduire et elle a bien fait d'avoir appelé. Tara n'aurait pas supporté qu'il lui arrive quoi que ce soit.

Personne n'est sûr la route et c'est tant mieux. Quand il y a du monde, ça m'énerve parce que personne ne sait rouler correctement.

Heureusement que ce soir, j'ai respecté le jeu de la courte paille. En temps normal, je ne le respecte pas vraiment mais étant donné que la responsabilité de tous mes amis aurait été entre mes mains, j'ai préféré boire seulement deux verres.

Je me gare devant l'endroit que m'a indiqué l'ami d'Hope puis descend.

Une forte musique se fait entendre de l'intérieur. Quelques personnes sont devant en train de fumer tout en semblant être en grande conversation de bourrés.

Un type est accoudé à une voiture, tête sur le capot et ne semble pas vraiment dans son état normal. Tout d'un coup, il se redresse pour vomir juste à côté de la portière passager.

Je passe à côté en tentant de ne pas marcher dans ce qu'il vient de régurgiter.

Lorsque j'ouvre la porte, la chaleur des corps présents me frappe et une odeur désagréable m'arrive au nez. Un mélange de sueur, d'alcool, de joint, de vomit et de cigarette, ce qui ne fait pas du tout de bon mélange.

Du regard, j'essaie de voir si je ne trouve pas une tête blonde que je pourrais normalement trouver facilement.

Une femme s'accroche à mon bras pour tenter de tenir debout. Elle s'excuse avant de repartir et de s'écrouler dans les bras d'un homme qui la porte pour partir s'engouffrer dans un couloir.

Je décide de le suivre pour peut être pouvoir trouver Hope. J'ai l'impression de chercher une aiguille dans une botte de foin et c'est horrible.

Après avoir ouvert trois portes qui mènent à des chambres totalement vides je commence à perdre patience.

Mon portable vibre dans ma poche et le numéro de Tara apparaît.

- Oui ?

- Vous rentrez bientôt ?

- Faut déjà que je la trouve, la baraque est grande et y a beaucoup trop de monde. Tu peux pas faire trois mètres sans te prendre quelqu'un.

Tara marque un instant d'arrêt puis son souffle se fait entendre avant qu'elle ne décide de reparler.

- Les pompiers viennent d'emmener Leyla... on te racontera... tu veux que je vienne ?

- Non c'est bon t'inquiète pas.

Tara me remercie une énième fois avant de raccrocher.

Je tente d'ouvrir une porte en bois mais celle ci ne veut pas. Lorsque je toque contre le bois, un faible bruit se fait entendre puis une voix.

- Ta gueule.

Le ton de la voix ne semble pas vraiment très amical et mon instinct me dit que ce n'est pas normal. Je décide de donner un coup de pied dans la poignée puis la porte s'ouvre.

Je pense que c'était une vieille porte puisqu'elle n'a pas montré de résistance, ce qui n'est pas plus mal.

Un homme baraqué tient fermement une femme dans ses bras en lui ayant mit la main sur la bouche.

Anarchy tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant