Anarchy tome 1

XXVIII

La fumée dans l'appartement commence à devenir aveuglante.

Miguel a allongé ses longues jambes sur la table tandis que Lois est assit au sol en train de fumer un joint.

- Woooaaahhh... je sais pas ce que t'as mit dedans mais... wooahh incroyable...

Lois passe son joint à Miguel qui me le donne mais je le refuse. Je n'ai même pas besoin de fumer pour ressentir les effets de la drogue.

Restez juste cinq minutes dans cette pièce, et vous ressortez complètement défoncés.

Mes doigts pianote je ne sais trop quoi sur mon portable. Je regarde n'importe quel réseau pour m'évader et ne penser à rien d'autre.

Mon écran devient soudainement noir puis le numéro d'Emya s'affiche. Je n'ai pas envie de répondre parce que je sais ce qu'elle va me dire: il faut que tu rentres et tu m'avais promit de venir ce soir.

Je préfère ne pas répondre et éteindre mon portable. La main de Miguel passe devant mes yeux pour attirer mon attention.

- Regarde dans le tiroir de la cuisine. Celui le plus à droite.

J'ouvre le tiroir le plus à droite pour en sortir un paquet transparent qui me laisse voir de la poudre blanche. Mes yeux s'ouvrent en grand alors que je me tourne avec le sachet en direction de Miguel.

- C'est de la cocaïne ?
- Affirmatif. Tiroir juste à côté, prend les mini sachets pleins de cette même poudre.

Je m'exécute et reviens dans la petite pièce principale puis m'assois à la place que j'occupais juste avant.

Lois tourne la tête dans notre direction semblant très intéressé par ce que je viens d'apporter.

- Tu vas vendre un petit sachet comme ça deux cents euros, t'as seulement cinq grammes. Rend toi compte que t'as de l'or dans les mains.

Mes yeux sortent de leurs orbites lorsque j'entends le prix de cette merde. Personne ne va acheter ça, c'est bien trop cher.

Lois semble tout aussi surpris que moi
mais son attention se reconcentre sur ce qu'il tient entre ses doigts depuis maintenant dix bonnes minutes.

- Miguel, je vendrai pas ça. T'es fou, si je me fais chopper avec ça je finis direct en taule sans passer par la case garde à vue.

Il sourit en allumant une cigarette qui coince entre ses lèvres avant de me répondre.

- Tu veux savoir ? Alors fait ce que je te demande.
- Ça va durer combien de temps votre accord ?

La question de Lois n'était pas spécialement pour moi mais plus pour Miguel qui hausse les épaules pour seule réponse.

La pièce redevient alors silencieuse, comme depuis mon arrivée.

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J'ouvre difficilement les yeux en essayant de me rappeler de l'endroit où je me trouve.

Une vitre.

Non, plusieurs.

Une banquette.

Pourquoi est-ce que je suis dans une voiture ?

- Enfin t'es réveillé.

Lois ?

Je relève la tête vers la voix et découvre effectivement Lois assit sur le siège côté conducteur et les jambes étendues sur le siège passager.