Anarchy tome 1

VIII

⚠️scène explicite entre deux personnages⚠️

Emya est allongée sur le canapé et refuse de dire quoi que ce soit. Je ne lui ai pas vraiment laissé le choix de venir cher moi, la moto commençait à faire des sorties de route à cause du vent. Je ne pouvais pas nous risquer un accident alors j'ai préféré l'amener ici.

Je sais qu'elle voudrait être avec Kit et son filleul mais je n'ai pas vraiment eu le choix et elle refuse de m'écouter pour que je lui explique. Emya a toujours été du genre tête de mule mais jamais à ce point.

Et je sais pertinemment qu'elle va me le faire payer de la garder ici.

Mais elle est beaucoup plus en sécurité chez moi que dehors pour tenter de rentrer. Je préfère largement la savoir ici par ce temps que je ne sais trop où.

Je fixe de nouveau mon plafond avec mes écouteurs dans les oreilles en réfléchissant à ce que je pourrais faire pour améliorer notre relation. Pour retrouver celle que nous avions avant.

Notre belle complicité me manque. Celle que nous avions avant de passer le cap de la première nuit.

Même si nous n'avons pas couché ensemble la première fois, nous nous sommes embrasser et avons passer la nuit dans les bras de l'autre. Et ça a suffit pour mettre de l'huile sur le feu.

Après cette nuit, notre relation n'a plus jamais été la même. Pourtant, je serais incapable de dire ce qu'il s'est passé pour que quelque chose change entre nous.

Le tonnerre s'est installé dehors et je sais pertinemment que l'électricité sera coupée dans peu de temps. Ça a toujours était ça quand il y avait une tempête.

Je sors des bougies de mon deuxième tiroir de table de chevet et les pose au dessus tout en observant Emya toujours allongée sur le canapé dos à ma chambre.

Qu'est-ce qu'il lui est arrivé pour qu'elle soit si muette ? D'habitude, elle parle tout le temps quand nous nous retrouvons rien qu'à deux.

Est-ce qu'elle était avec quelqu'un ? Elle doit probablement connaître l'homme qui était derrière elle mais elle n'était sûrement pas seule. Emya n'aime pas sortir seule surtout quand la nuit tombe.

Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire là bas ? Il n'y a visiblement aucune raison pour laquelle elle pouvait bien se trouver près de notre ancien lycée.

Mon ventre gargouille ce qui ne réduit probablement pas le silence de la maison.

Et puis merde, je ne vais pas me laisser crever de faim juste parce qu'elle refuse de parler et qu'elle se trouve sur le passage de la cuisine.

Je me lève pour aller me préparer à manger en proposant à Emya de lui ramener quelque chose. Bien évidemment, elle ne répond pas.

Perdant patience, je m'énerve quelque peu en m'approchant du canapé sur lequel elle est installé.

- Emya, maintenant faut que tu parles. Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? Tu sais que tu peux tout me dire et tu sais que je ne vais pas te laisser comme ça.

Ses yeux d'ordinaire bleu glacial deviennent ternes comme dépourvu de trace de vie. Cette vue me fige quelques instants sur place. J'aperçois des larmes couler le long de ses joues et je ne peux m'empêcher de les essuyer du bout de mon pouce. Je m'agenouille devant elle pour être à sa hauteur pour ainsi mieux l'observer.

Emya empoigne ma main pour la laisser contre sa joue ce qui semble la réconforter. Je la caresse doucement du pouce pour tenter de la rassurer ce qui semble marcher.

- Tu me promets de garder ça pour toi ?

- Bien sûr.

Mon cœur s'accélère fortement, on dirait presque que ma cage thoracique va sauter pour le laisser sortir.