- My dad broke my heart way before any boy has the chance to-
J'ai toujours été considérée comme une fille à papa pourris gâtée, qui a tout ce qu'elle veut, quand elle veut. Et ça a toujours été le cas, de ma naissance à encore aujourd'hui.
Ca n'aurait pu être qu'un simple avis de moi, mais c'en est venu à me faire du mal et à me pourrir les 20 premières années de ma vie.
On a toujours pensé que j'étais méprisante, méchante et que je me sentais supérieure aux autres grâce à mon argent. Mais ce n'était pas le cas malheureusement, et j'avais beau le répéter à longueur de temps, je n'étais qu'une sale petite menteuse
Ils ne voulaient pas jouer avec moi car j'avais de l'argent.
Et il fallait que les parents s'en mêlent et répètent sans cesse à leurs enfants « ne te fais pas influencer par son argent », « elle ne veut qu'acheter ton amitié ».
Alors quand vous répétez ça a un enfant de 6 ans à longueur de temps, il finit par y croire. Car les parents ont toujours raison après tout, ce sont les voix de la sagesse.
Moi je dis que c'est de la pure connerie.
Ils ne voulaient pas m'aimer car j'avais plus de moyens qu'eux. Ils ne voulaient pas me parler car j'étais vicieuse et assoiffée d'argent selon eux.
Les parents n'avaient pas à se mêler des affaires d'enfants, la preuve, les miens ne l'ont jamais fait. Ils m'ont toujours dit de me débrouiller seule car je ne pouvais compter que sur moi même.
Ca n'empêche que j'aurai bien aimé avoir eu peu de leur soutien dans les moments difficiles. Mais bon, on ne peut pas revenir en arrière après tout. Et puis on a pas toujours ce qu'on veut.
C'est ce que nous apprend la société, ratez votre vie et on vous traite comme de la merde et réussissez et on dit que vous ne l'avez pas mérité.
Donc je regardait les autres jouer ensemble et je restait dans mon coin en passant mes journées toute seule, à les envier et à m'apitoyer sur mon sort.
Qu'est-ce que j'avais fait de mal ?
Pourquoi ne voulait-on pas de moi ?
Étais-je réellement une mauvaise personne ?
Je voulais être comme eux car ils étaient tous pareils. Mais personne ne voulait me ressembler car j'étais différente.
Car évidemment, il fallait que la fille d'un milliardaire italien soit scolarisée dans une école où personne n'avait la chance ou le malheur d'avoir un papa qui offrait comme sac à dos un Prada pour la rentrée de sa petite fille.
Ne dites rien, je trouve ça aussi pathétique...
Tout le monde ne gagne pas le même salaire. Mais certains le méritent dignement au moins. Pas comme mon père, le mafieux bien cliché et qui claquait tout son pognon au casino plutôt que le donner à des oeuvres de charité.
Donc voilà comment s'est passé ma primaire : toute seule.
Car j'avais tout et il fallait bien que je n'aie pas quelque chose pour les satisfaire.
Ils m'ont donc privés d'amis et d'amour.
On me violentait, alors je réagissais mais non, tout était toujours de ma putain de faute.
« Dégage de là, sorcière ! »
« T'es un monstre, c'est tout. »
« Mes parents te détestent. »Encore une fois, les enfants ne croient que ce qu'on leur dit. Et c'est également le cas quand on le répète à une pauvre gosse de 5 ans qui ne pense plus qu'à ça et finit par se remettre en question. J'avais seulement 5 ans... Et le pire dans tout ça c'est que je pensais que le problème venait de moi.
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RIVIERA
RomanceDevon Riviera Seule héritière du nom qui fait trembler l'Italie. Un empire de sang et de secrets, bâti par Giovanni Riviera, l'inégalé chef de la mafia. « Sans rancune, salope. » Aaron Devilers Mercenaire, insaisissable et redouté. Son nom est syno...