-Hein ? Je m'arrête net et le fixe avec de grands yeux.
Comment ça je dors avec lui ?
Gwen semble avoir la même réaction puisqu'elle fronce les sourcils et se remet face à Aaron.
-Mais t'inquiète, j'ai une chambre faite à l'étage. Tu préfères sûrement avoir ta propre chambre, je suppose...
-Je suis très content pour toi mais elle va venir dans cette chambre avec moi. La fermeté dans la voix du mercenaire fait vibrer tout mon corps et je suis rapidement obligé de le rejoindre sachant que Gwen a lâchement abandonné.
Monsieur ne doit pas être contrarié.
Je me dirige vers lui d'un pas hésitant, baissant les yeux pour ne pas croiser son regard aussi tranchant que des lames de rasoir. Il m'ouvre la porte et je suis la première à pénétrer dans la chambre.
Un immense lit trône au centre de la pièce et de grandes fenêtres font face à la porte. La moquette blanche rend la pièce encore plus lumineuse qu'elle ne l'est déjà tandis que le petit canapé donne un aspect chaleureux.
Hormis ça, c'est seulement décoré de photos de Gwen et des enfants qui sont d'ailleurs partis se coucher eux aussi.
-Je prends le lit. Je regarde Aaron se jeter dans le matelas tandis que mon regard vacille vers le canapé. Je crois qu'il est pour moi. Je soupire et me dirige vers les fenêtres vers lesquelles mes yeux s'attardent quelques secondes, contemplant les immenses prairies vertes. Je m'apprête à fermer les rideaux quand la voix du mercenaire m'interpelle.
-Ne fais pas ça.
-Excuse-moi ? Je me retourne vers lui mais son visage est dissimulé derrière l'oreiller.
-Ne ferme pas les rideaux. En entier, je veux dire...
Étrange...
Je suis trop fatigué pour m'attarder sur ce détail et m'exécute en silence, laissant la faible lumière du jour éclairer la pièce, tandis que j'ôte les basket qu'Aaron m'a prêté tout à l'heure et tente tant bien que mal de rentrer dans le petit sofa.
-Le canapé est trop petit. J'ai beau me plier dans tous les sens, rien n'y fait, mes jambes sont trop longues et le matelas trop petit à cause des énormes cousins. Et puis il n'y a pas de couverture donc bon.
-Et qu'est-ce que ça peut me faire ?
Il n'a pas tort.
-Je veux dormir dans une autre chambre.
-Non.
Je soupire et me redresse, fixant le vide en attendant que le sommeil me trouve.
Je suis épuisé et ce fichue canapé ne facilite pas les choses.
Impossible de trouver le sommeil et mon minimum de dignité refuse de dormir par terre.Alors je ne fais rien pendant que le mercenaire doit sûrement faire sa meilleure sieste dans ce lit King Size.
Je le hais du plus profond de mon âme pour me laisser planter là.-Tu dors ?
-Tais-toi et dors.
-J'arrive pas a dormir et si je dors pas maintenant alors je vais faire que parler durant tout le trajet et t'en aura marre de moi alors tu me hurleras dessus et tu te déconcentrera de la route et on aura un accident. Je ne veux pas mourir.
Un long silence s'ensuit pendant lequel mon cœur bat à mille à l'heure en attendant sa réponse. Je suis crevé et même une sieste de 2 heures réussirait à me redonner un peu de force. Je l'entends marmonner quelque chose d'incompréhensible puis il soupire.
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RIVIERA
RomanceDevon Riviera Seule héritière du nom qui fait trembler l'Italie. Un empire de sang et de secrets, bâti par Giovanni Riviera, l'inégalé chef de la mafia. « Sans rancune, salope. » Aaron Devilers Mercenaire, insaisissable et redouté. Son nom est syno...