CHAPITRE 17

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-Est-ce que je peux ré-avoir un verre d'eau, s'il te plait ? Il hoche la tête et se dirige vers la
salle de bain avant de revenir, le verre plein à la main. Merci.

-Pourquoi t'es allé là-bas ? Assis au bord du lit, Aaron se pince l'arête du nez en attendant ma réponse. 1 heure qu'il est venu me chercher au sauna pour me sortir de ce foutue piège et 1 heure que j'essaie de me débarrasser de ce mal de tête malgré mes incessants vomissements. Maintenant que j'y pense, heureusement qu'il est arrivé à temps sinon j'aurai retrouvé ma mère.

Humour noir, on adore.
Va pleurer, Devon.

-T'étais pas là quand je me suis réveillé. Il hausse un sourcil, je roule des yeux et me redresse contre la tête de lit. Bah... Ducoup, je voulais faire un tour.

-Mais t'es pas en vacances, putain de merde ! Les poings serrés, il se redresse et plonge vigoureusement sa main dans ses cheveux auburn. Il est préoccupé. Je le sais car il n'a pas dit un mot depuis qu'on est retourné dans la chambre et ses genoux ne font que trembler. Tu es une otage, merde. Je vais pas faire du putain de baby-sitting parce que madame ne peut pas rester tranquille.

-T'avais qu'à laisser madame tranquille et pas la kidnapper, bouff-

-Ta gueule. Ah bah yes. Je l'ignore et attrape mon livre sur la table de chevet, parcourant des yeux la première page, sans réellement y prêter attention, plus concerné par le fou qui plaque le téléphone contre son oreille.

Bon bah Orgueil et préjugés peut attendre.
Même si Mr. Darcy s'apprête enfin à réaliser que Miss. Bennet ne le laisse pas indifférent.

-Ouais, allo ?

-Ouais, allo ? Il me fusille du regard devant mon imitation ratée de lui, si agressif face à son pauvre interlocuteur qui n'a rien fait.

-Non elle sera là... Bah je sais pas... Mais demande-lui au lieu de me casser les couilles...Il soupire et se tourne vers moi, éloignant le téléphone pour ajouter d'un air blasé. C'est Lenny, il demande ce que le chien doit bouffer.

Lenny ?

Je bondis du lit et avance à grand pas vers lui, ignorant les vertiges qui s'emparent de moi et me force à me tenir à la commode de la chambre. Lenny est à l'autre bout du fil ! Les yeux pétillants et un grand sourire aux lèvres, j'incite d'un signe de tête a parler a mon ami sous le regard blasé du mercenaire.

Ton ami ? Laisse-moi rire, Devon.

-Bon je te mets en face time. L'autre va encore balancer mon tel par la fenêtre sinon.

Ah oui j'avais oublié. J'ai jeté son portable par la fenêtre.
Je suis drôle.

-Lenny ? La tête du blond apparaît, un grand sourire scotché au visage. L'excitation embaume mon corps et je me surprends à sautiller sur place. Comment tu vas ? Et les autres ? Macchiato vas bien ?

Attends.
Mais je suis con ou quoi ?

-Pourquoi t'es déguisé en poulet ? Je vois du coin de l'œil Aaron, partagé entre l'envie de rire et de lui raccrocher au nez. Ça ne doit pas être la première fois, à mon avis.

-Bah c'est la fête du poulet.

-Où ? Je glousse en le voyant se dandiner sur place.

-Bah dans ma tête.

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