- Quand l'ange le plus pur quitte le Paradis,
Même le Diable, est déçu -C'est marrant de voir à quel point une simple coupe de cheveux peut changer un visage, peut vous faire changer d'identité...
Je laisse mes doigts manucurés glisser dans mon carré blond, regardant une dernière fois mon reflet dans le miroir. Une bouche carmin, un maquillage sombre, j'ai tout de la femme fatale clichée des films. J'adore les cliché. Et se rajoute à ce parfait petit tableau la magnifique robe rouge qui me rappelle immédiatement la fameuse soirée. La fameuse soirée où il m'a arraché à ma vie et a ma liberté. Je portais une robe similaire, les mêmes talons au semelle rouge.
Un raclement de gorge derrière moi me tire de mes pensées ; je fais volte-face et cligne des yeux. Oh Mon Dieu...
Aaron a... comment dire... choisis les opposé.-Tu es... Je cherche mes mots, scrutant chaque détail de l'homme de face de moi. Différent. Il a troqué ses cheveux bruns pour des cheveux d'une blond éclatant, presque platine. Et son regard... Il n'est plus le même. Des lentilles d'un gris d'acier couvrent ses pupilles, les rendant plus glaciale, plus insondable. J'observe son costume noir qui lui va parfaitement et souris en voyant la cravate défaite autour de son cou.
-Je... Il ferme les yeux, inspire et expire avant de passer une main dans ses cheveux doré. Tu peux m'aider à faire ma cravate... s'il te plait ?
-Oui, monsieur. Il esquisse un sourire narquois et alors que j'avale la distance entre nous, je sens son parfum imprégné mes narines, m'envelopper tout entière. Monsieur sent le parfum pour homme à des kilomètre. Difficile de ne pas prendre une grande inspiration lorsque je me place devant lui et attrape délicatement les pans de sa cravate.
Mes talons m'haussent assez pour ne pas me mettre sur la pointe des pieds mais il reste plus grand, plus imposant.
Alors, comme à Malte, je noue délicatement le tissu autour de son cou, m'appliquant à la tâche en ignorant son regard brulant sur moi. Je ne dis rien lorsque je finis, lorsque la cravate est faite et bien serrée autour de son cou. Je fais juste glisser mes mains sur son torse avant de reculer d'un pas.-On y va ?
-Oui, trésor. Mais avant ça, il me tend sa main d'un air charmeur et, septique, je pose ma paume dans la sienne. Laisse moi te donner nos couvertures. Je souris lorsqu'il mime une révérence. Je suis Matt Sanders et tu es Maria Sanders.
-Sérieusement, je glousse.
-Nous sommes des touristes qui viennent dépenser leur fric au casino, et Aaron accompagne ses mots en me faisant tourner sur moi-même sur mes hauts talons aiguilles. Je ne peux m'empêcher de rire devant son petit numéro si différent de d'habitude. Mais lorsque je reviens face à lui, il attrape soudainement ma cuisse et me fait basculer en arrière en souriant. Tu portes mon nom ce soir, alors te foire pas.
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-Vous êtes arrivés, Monsieur Sanders. Je cesse de triturer l'oreillette dans mon oreille qui me démange et tourne la tête vers la porte de la limousine qui vient tout juste de s'ouvrir. Un homme en costume nous sourit avant de me tendre sa main ganté pour m'aider à me relever. Je quitte la voiture mais me retrouve ébloui face au décor flamboyant qui se trouve devant moi.
Putain de merde.
L'immense bâtisse de 150 mètres qui se dresse devant nous est mythique avec ses jets d'eau et toutes les berlines de luxe et voiture de sport qui se gare devant. Le Bellagio Casino appartient à l'hôtel du même nom et il me semble que c'est ici que réside notre cible.
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RIVIERA
RomanceDevon Riviera Seule héritière du nom qui fait trembler l'Italie. Un empire de sang et de secrets, bâti par Giovanni Riviera, l'inégalé chef de la mafia. « Sans rancune, salope. » Aaron Devilers Mercenaire, insaisissable et redouté. Son nom est syno...