CHAPITRE 27

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- Il n'y a qu'un bonheur dans la vie,  c'est d'aimer et d'être aimé - 

-Et puis merde.

Il ne lui faut pas moins d'une seconde pour fondre sur mes lèvres. C'est une bénédiction. Mon cœur explose dans mon ventre à l'instant où je réponds à son baiser, où j'accepte cette danse sensuelle entre ma bouche et la sienne. Je ferme les yeux et souris intérieurement parce que, Dieu que j'ai attendu ce moment.
Je le laisse me guider, sa main sur ma joue bouillante alors que mes doigts viennent se glisser naturellement dans ses cheveux brun aussi doux que la soie. Il n'y a plus rien qui existe hormis lui et moi, hormis nos chaires qui se touchent et nos âmes qui s'embrassent. Nous sommes dans une bulle, dans une autre galaxie.

C'est fusionnel, splendide, magique...

...Comme une explosion d'étoiles. C'est une supernova, nos cœurs explosent et se reconstituent avec les morceaux de l'autre. Je pense n'avoir jamais ressenti autant de choses en si peu de temps mais ce baiser... Ce baiser est incomparable.

Aaron gémit contre ma bouche, j'entrouvre mes lèvres pour laisser l'accès à sa langue qui valse désormais avec la mienne. La tension s'empare de mon corps qui frissonne, avide de désir pour celui de mon ravisseur.

Ce garçon me fait perdre la tête.

Je ressens tellement de choses à la fois....
Le toucher de ses boucles brunes entre mes doigts que je tire pour lui arracher des soupirs et des grognements.
L'odeur de son eau de Cologne et de la masculinité qu'il dégage m'avale en entier. Tant de fois j'ai rêvé de nicher ma tête dans le creux de son cou...
La vue qui m'a été enlevée et pourtant je me sens plus vivante que jamais.
Le goût de sa langue avec la mienne, de ses lèvres charnues qui se mouvent contre les miennes.
Et l'écoute de nos cœurs qui cavalent dans nos poitrines et de nos respirations saccadées.

-Je deviendrai un saint pour pouvoir te suivre au paradis, trésor. Aaron me plaque contre le mur derrière nous et je souris contre ses lèvres de voir tout le désir que j'anime chez lui. De voir que ce désir est partagé. Je reprends mon souffle, je colle mon front contre le sien en plongeant mon regard dans ses billes qui gardent entre elles les tempêtes de l'océan.

Je n'avais jamais remarqué ces nuances de bleus dans ses yeux. Indigo et turquoise dans un même regard. C'est une palette de couleur aussi pur qu'un ciel dégagé et qu'une mer agitée.

-On y est déjà, Aaron...

Il laisse échapper un grognement et, prenant mon visage en coupe, presse sa bouche contre la mienne ainsi que mon corps contre le mur. Ce baiser n'est plus doux mais acharné, récompense de notre patience durant tout ce temps.

Mais aujourd'hui...
Aujourd'hui n'est qu'une exception.

Je l'embrasse sans penser au lendemain, sans penser aux conséquences. Je ne pense qu'à lui. Qu'à nous. Je me laisse tomber dans ses bras, je me donne à lui.
Sur la pointe des pieds, j'embrasse à pleine bouche ce cadeau des dieux, ce moment parfait. Aaron grogne, attrape mes cheveux et les tire en arrière pour approfondir ce baiser. Mon corps est bouillant, électrique, aimé.

Puis ses mains attrapent mes cuisses et me soulèvent contre le mur tandis que j'enroule mes jambes autour de sa taille et presse mon visage contre le sien. Je glisse ma langue entre ses lèvres, il gémit.

-Putain, Devon...

Mais un bruit sourd retentit suivi d'un grondement semblable au tonnerre. Je sursaute, Aaron se fige. Se passe une seconde durant laquelle la maison est plongée dans le silence, où nous nous fixons en attendant de reprendre notre baiser. Nos poitrines se lèvent et redescendent au même rythme, nous faisant tous les deux sourire lorsque nous nous en rendons compte.

RIVIERAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant