RIVIERA

CHAPITRE 3

"Elle ne disait jamais ce qui n'allait pas,
car elle était convaincu que l'on pourrai toujours trouver pire"

J'entends le réveil sonné.

Je n'ose pas ouvrir les yeux mais je sens que la pièce est entièrement baignée dans l'obscurité. Dire qu'il est déjà 7h30 alors que j'ai l'impression de m'être couché il n'y a même pas une seconde. Pourquoi faut-il que les nuits soient si courtes.

Tu deviens plus intelligente de jour en jour, Devon.

J'inspire un bon coup et roule sur le matelas en espérant atteindre le bord pour me lever plus facilement. Sarah me prend pour une folle à chaque fois que je fais ça. Mais ce n'est pas du tout de la folie en réalité, c'est juste de la flemmardise.

Je n'ai même pas le temps d'ouvrir les yeux que je me retrouve étalé sur le parquet, le nez tout écrasé. Je ne me suis pas arrêté assez tôt à ce que je vois.

Le soleil n'est pas encore levé à cette période de l'année. Alors il est d'autant plus dur de se réveiller quand j'ai l'impression qu'on est au beau milieu de la nuit.

Doucement, je m'active et me dirige vers la salle de bain pour me laver et me donner un peu d'énergie face à cette longue journée qui s'annonce.

Mais je viens à peine de me doucher que j'entends mon téléphone sonné.

Qui est la personne qui a le culot de m'appeler à 7 heures du matin ?

-DEVON RIVIERA ! En entendant la voix de Sarah, j'éloigne mon portable de mon oreille. Elle a encore la force de crier après la soirée d'hier soir, alors que la mienne est brisée. C'est sans aucune exagération que je me retiens de parler le moins possible.

-Oui ma chère petite Sookie ? Je tente de ma voix la plus douce tandis que j'éjecte tous les vêtements qui ne me plaisent pas de mon dressing. J'aime bien lui donner ce surnom depuis que l'on a vu Gilmore Girl ensemble

-Il est 7h50, Devon ! Et tu n'es toujours pas prête !

-Parce que toi tu l'es, peut-être ? Nous explosons de rire et elle raccroche après avoir fait la moue. Je la connais trop bien pour savoir qu'elle non plus n'a pas fini de se préparer. Nous sommes pareils toutes les deux, alors quand l'une arrive en retard, l'autre n'est jamais loin.

Maintenant que je suis prête et présentable, je quitte la pièce et dévale en courant les escaliers.

-JE SUIS PRÊTE AVANT TOI ! Je regrette immédiatement d'avoir crié puisque je sens littéralement mes cordes vocales se romprent.

A peine ai-je mis un pied dans le hall que j'entends les pas précipités de la blonde venir d'un des couloirs.

-Oui mais tu es moins belle, chérie. Elle me sourit de toutes ses dents et attrape ses affaires à moitié essoufflées.

-Quand on n'est pas jolie, on reste polie. Elle me répond en levant son majeur et nous quittons l'appartement en gloussant.

Lorsque nous arrivons en bas de l'immeuble, il fait un froid glacial et je me félicite intérieurement d'avoir pensé à prendre un manteau.

-Voici vos cafés mes demoiselles. Mon chauffeur me tend nos gobelets de café et nous en buvons une grande gorgée après l'avoir remercié. Le liquide chaud me réchauffe le corps tandis que je le sens couler dans ma gorge.

-Tu es vraiment le meilleur Henry. Nous pénétrons dans la belle Maserati et il démarre immédiatement. Un lourd silence plane dans l'habitacle, nous offrant la possibilité de rattraper le peu de sommeil que nous avons. Je laisse ma tête s'appuyer sur l'épaule de Sarah et laisse mes paupières recouvrir mes iris verte.