-Bienvenue à Malte, Madame. Monsieur, Le pilote nous salue d'un signe de tête et nous invite à descendre du splendide jet, ouvrant les portes sur la piste d'atterrissage.
Putain je suis coincé sur une ile avec le fou...
Les mains crispées sur mon sac, je jette un coup d'œil derrière moi pour m'assurer que Aaron est là et descend les escaliers de fer. Le vent chaud fouette mon visage, l'air pesant embrassant ma peau. Ça change de Denver.
Voilà bien 8 heures que nous n'avons pas quitté un espace clos et inspirer un grand coup me fait un bien fou. Nous sommes partis juste avant le déjeuner et les garçons n'étaient pas là, alors telle fut ma déception en voyant que je ne partagerai pas un dernier câlin avec Lenny ou une bière avec Ethan.
Je ne le reverrai peut-être jamais et j'ai du mal à accepter que nous étions bourrées pour notre dernier soir.
Mais bon...
C'est la vie !-Arrête de tirer la tronche et sourit, putain. Rien de mieux que la voix rauque de mi Rapitore pour me tirer de mes pensées. Je le déteste. Les mains dans la poche et des Rayban sur le nez, il fixe droit devant lui sans m'adresser un regard. Je dois reconnaître qu'avec ses mèches rebelles, il a un petit côté Tom Cruise.
-Ta gueule, stronzo. Le majeur levé, j'abaisse mes lunettes de soleil et part rejoindre la berline en prenant soin de claquer mes talons sur le tarmac.
Il m'a fait chier tout le trajet, exigeant que je change de place, que je lui gâchais la vue ou même que ma simple présence l'empêche de dormir. Sans oublier le « chaque fois que tu respires, je sens mes poumons rétrécir ». Bah vas crever, tiens.
Je monte dans la voiture aux vitres teintées et salue le chauffeur qui semble surpris de me voir car il hausse les sourcils, un rictus au coin des lèvres.
-Il y a un problème, monsieur ? Le maltais à la peau bronzée et aux cheveux de jais bien peignés me sourit.
-Non, madame. On ne m'avait simplement pas prévenu que monsieur amenait madame avec lui.
-Oh non...C'est... Heuh.... Vous faites erreur. Putain, il croit qu'on est marié ! Je n'ai pas le temps de protester davantage que mon ravisseur s'assoit à mes côtés sur la banquette arrière, lissant sa belle chemise qui dévoile le début de son torse.
-Je peux savoir pourquoi vous me regardez comme ça ? Grimaçant, il nous dévisage l'un après l'autre mais voyant qu'aucune réponse ne vient, il soupire et sort son portable. A l'hôtel.
J'ai l'impression que le trajet dure des heures, mon regard glissant sur les grandes plaines désertes, sur les palmiers jusqu'aux côtes qui bordent la mer méditerranée.
C'est magnifique et je dois reconnaître qu'il y a pire comme voyage d'otage.Car oui, ce ne sont ni des vacances, ni un voyage d'affaires donc j'ai décidé que ce serait un voyage d'otage.
Aaron ne parle pas et ce n'est qu'une fois que l'on pénètre enfin dans la capitale de l'île qui décide de ranger son portable dans sa poche pour contempler les vieilles rues de La Villette.
Les bâtiments ont un charme fou, tout fait de pierres anciennes, tandis que nous serpentons dans de petites rues, croisant quelques avenue piétonnes.J'adore.
-Votre hôtel, M. Devilers. La voiture s'arrête devant un magnifique hôtel juste en face du port de plaisance de la ville, qui représente parfaitement son côté historique. Le parking est rempli de voitures de luxe qui me rappellent le Château, me faisant silencieusement déglutir. Pas ouf comme expérience. A peine ai-je mis un pied dehors que j'entends les bateaux tanguer, les mouettes volées et les vagues se fracasser contre le sable de la plage privée.
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RIVIERA
RomanceDevon Riviera Seule héritière du nom qui fait trembler l'Italie. Un empire de sang et de secrets, bâti par Giovanni Riviera, l'inégalé chef de la mafia. « Sans rancune, salope. » Aaron Devilers Mercenaire, insaisissable et redouté. Son nom est syno...