CHAPITRE 12

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-Aaron ? Y'a quelqu'un ? Quand je me suis réveillé ce matin, contre la porte de ma chambre, ma première pensées s'est tournée vers la veille.

Pourquoi j'ai dormi là ?

Les genoux rabattus contre ma poitrine et la tête calé contre les murs de par et d'autre de l'entrée, j'ai dû m'assoupir pour finalement laisser le sommeil m'envelopper peu à peu. Mais quand je me suis réveillé, une petite surprise s'est retrouvé glissé sous ma porte : un post-it bleu signé Aaron.

Je suis pas là aujourd'hui donc va prendre un petit déj' et remonte dans ta chambre.

Alors la première chose que j'ai fait ce matin en constatant que la clé était à mes pieds et que Aaron me laissait la maison pour moi toute seule, ce fût d'ouvrir la porte de ma chambre pour me précipiter au salon prendre un petit-déjeuner digne de ce nom.
Car curieusement, je suis une otage avec avantages.

Alors voilà que j'avance d'un pas méfiant a travers le salon, scrutant chaque recoin pour essayer de trouver mon putain de ravisseur et confirmer ces dires. Personne. Il est réellement absent. Lenny m'a prévenu qu'il partait pour la journée hier soir et l'autre fou a surement du partir faire des trucs de cinglé et cette simple idée étire mes lèvres en un immense sourire. 

Personne ne me surveille, c'est l'occasion de s'évader !

J'ai la sensation d'être une voleuse qui peut se faire choper à tout moment lorsque mes doigts effleurent la poignée de l'immense porte d'entrée. Si prêt et pourtant si loin de la liberté.
Comme une sensation de déjà vu...
Je déglutis, ferme les yeux pour me donner le peu de courage qu'il me reste et tourne la clé de ma liberté.

-On peut t'aider, joli-cœur ?

-Hein ? Je fais brusquement volte-face et je sens mon cœur s'arrêter, me coupant le souffle. Merde. Je suis dans la merde. Euh non, non... Je voulais juste voir si- Je ne continue pas, voyant l'air moqueur des deux hommes en face de moi et préférant les détailler du regard. C'est qui eux ? Et comment j'ai fait pour pas les voir ?
A peine mes yeux avaient vu leur silhouette imposante que j'avais reculé d'un pas. Me voilà donc, le dos contre la porte, a observé la peau bronzé couverte de tatouage et les cheveux noirs en bataille de l'un et les cheveux bruns coupé a ras et les yeux noirs de l'autre.

C'est bon, je suis morte.
Je vais mourir.
C'est la fin.

-Mais attends, c'est la petite Riviera ? Le brun écarquille les yeux devant la remarque de l'autre qui se met soudain a sourire. On voit qui est le préféré !

-Mais vraiment ! C'est en la voyant que j'ai un seum comme ça. Il mime une dimension gigantesque avec ses bras, me pétrifiant de peur.

Il y a deux hommes dans une baraque, que je ne connais pas, et je ne les connais pas non plus. Aaron m'aurait prévenu s'il avait des invités, non ? Autant qu'il t'a prévenu que ton plat était empoisonné ?

J'aimerais m'enfoncer dans le mur et disparaitre pour éviter leur regard sur mon moi.

-Tu parles pas ? Je ne réponds pas au brun qui hausse les épaules avant d'ajouter en souriant. Il parait plus vieux que son ami. Mais pas sympathique pour autant avec ses mains qui pourrait englober mon visage tout entier. Moi c'est Marlon. Et lui c'est Kyle.

-Euh... Bah... Euh-Bonjour ? Pourquoi tu leur réponds, bouffonne ???? T'es bête ou quoi ?

-Salut, Devon. Le dit « Kyle » écarquille soudainement les yeux. Tu parles italien, ducoup. Je veux dire comme t'es la fille de Riviera, tu dois parler italien.

RIVIERAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant