Chapitre 20 - CMBYN

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La vidéo réaction est une habituelle : Positivité.

J'aime voir Jordan apprécier ce qu'il regarde et encore plus apprécier le fait d'apporter du positif dans la vie des gens. De ses abonnés.

Voilà déjà une bonne demi-heure que la caméra enregistre le beau Jordan Rondelli souriant sans cesse.

Je ne vais pas mentir, j'ai abandonné mon livre depuis un petit moment.

Je n'arrivais pas à me concentrer.

Je regarde Jordan sans pouvoir le quitter des yeux.

Comment pouvons nous être si beau ?

Comment son regard peut-il dire tant de chose ?

Comment pouvons nous avoir l'air si gentil ?

Comment sa voix est-elle une si belle mélodie ?

Comment pouvons nous être si semblable à un ange ?

Comment son simple sourire peut provoquer un tel éclat dans mon coeur ?

Jordan, comment fais-tu pour me rendre heureuse sans rien faire ?

Je sourie comme une idiote en le regardant et laissant mon esprit divaguer à son sujet.

Termine rapidement cette fichue vidéo pour que je puisse t'enrouler de mes bras et sentir ton corps contre le miens!

Mais voilà encore vingt minutes de plus qui s'écoulent.

Et enfin ses doigts éteignent la caméra, avant qu'il se lève pour couper le reste.

Il m'offre un sourire que je lui rend volontiers.

Puis je me lève, abandonnant mon livre derrière moi.

Je le rejoins et enroule mes bras autour de son buste.

Il semble surprit sur le moment mais me rend rapidement mon étreinte en déposant ses douces mains dans mon dos.

Après quelques minutes je me sépare de lui. Et vois sur son visage un sourire rayonnant.

Jordan : C'est en quelle honneur ?

Moi : J'en avais juste envie.

Son sourire grandit un peu plus, fendant son visage en deux.

Sa main passe dans mes cheveux et il approche ses lèvres de mon front pour y déposer un baiser comme il le fait si souvent ces temps-ci.

Mais cette fois-ci je prends mon courage à deux mains et pose mes lèvres sur sa joue en réponse.

Il sourit abondamment avant de se détourner pour que je vois pas qu'il rougit légèrement.

Wouah.

Je choisis de le laisser après ça, récupérant mon livre et m'évadant dans le jardin. Présentant un soleil levant.

Il est si tôt que ça !?

Je reprend mes lignes ou je les avais laissés.

Call me by your name.

Les pages se tournent.

Les mots défilés.

Elio et Oliver se regardent tendrement.

André Aciman a une plume incroyable.

Le soleil est haut dans le faux ciel maintenant et je devine que cela fait un bon bout de temps que je suis ici entrain de lire.

Je n'ai croisé personne, j'espère qu'ils ne sont pas tous encore entrain de dormir. Il est tard.

Comme s'ils m'avaient entendus la porte s'ouvre et des pas arrivent derrière moi.

Thomas. Maxime.

Thomas : Ça va Trésor ?

Moi : Bien et toi?

Il hoche la tête avant de s'assoir dans le siège à côté de moi.

Maxime : Tu fais quoi ici toute seule ?

Moi : Je lis.

Thomas : Jordan nous a dit que tu étais ici. Depuis un moment.

Moi : Je ne vois pas le temps passer quand je lis.

Maxime : Es-tu sûre que tout va bien ?

Je hoche la tête.

Thomas : Que cache ce sourire ?

Oups en effet je sourie comme une imbécile. Suis-je comme ça depuis que j'ai quitté Jordan?

Moi : Rien.

Maxime : Petite menteuse.

Il me sourit malicieusement avant de s'assoir avec moi.

Thomas : Aller dis nous.

Maxime : Promis on répète rien.

Tous deux sourient jusqu'aux oreilles.

Moi : C'est rien. J'ai passé un petit bout de la matinée avec Jordan.

Thomas : Et donc? Dis nous en plus.

Moi : Y'a rien d'autre à dire.

Maxime : Il te plaît tant que ça !?

Moi : Rohh Maxime tais-toi.

Tous deux éclatent de rire avant de déposer chacun un bisou sur ma joue et disparaître me laissant à nouveau seule.

Seule avec mes pensées.















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« Lorsque vous vous y attendez le moins, la nature a des moyens astucieux de trouver notre point le plus faible. Rappelle-toi juste que je suis ici. En ce moment, tu ne voudras peut-être rien ressentir. Peut-être que tu ne voudras plus jamais rien ressentir. Et, peut-être que ce n'est pas à moi que tu veux parler de ces choses, mais je ressens quelque chose que tu as manifestement fait.

Écoute, tu as eu une belle amitié. Peut-être plus qu'une amitié. Et je t'envie.

À ma place, la plupart des parents espèrent que tout s'en aille ou prient pour que leurs fils atterrissent sur leurs pieds. Mais je ne suis pas un tel parent. Nous nous arrachons tellement de nous-mêmes pour être guéris plus rapidement que nous faisons faillite à l'âge de 30 ans et avons moins à offrir chaque fois que nous commençons avec quelqu'un de nouveau. Mais ne rien ressentir pour ne rien sentir, quel gâchis !

Et je dirai encore une chose... ça va éclaircir l'air. Je me suis peut-être rapproché, mais je n'ai jamais eu ce que vous avez tous les deux. Quelque chose m'a toujours retenu ou m'a gêné. La façon dont tu vies ta vie est ton affaire. Rappelle-toi simplement que nos cœurs et nos corps ne nous sont donnés qu'une seule fois, et avant que tu ne le saches, ton cœur est épuisé. Et quant à ton corps, il arrive un moment où personne ne le regarde, encore moins ne veut s'en approcher. En ce moment, il y a du chagrin, de la douleur ; ne le tue pas, et vies avec lui la joie que tu as ressentie. »

Mr. Pearlman

Joyca~ILoveYou~10Où les histoires vivent. Découvrez maintenant