Chapitre 16

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Hello !

Publication depuis St Malo ! En vacances ! J'ai eu le temps de le terminer !!!! Trop bien ! J'espère qu'il va vous plaire :p

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Nelly avait vu cette pièce cinq déjà. La première fois pour le galop d'essai devant l'école et quelques proches. L'équipe en avait retiré beaucoup de mérite et pas mal de conseils aussi. Depuis l'histoire ne cessait d'évoluer passant en réécriture constante et une mise en scène changeante au grès des mots. Juliette avait fait un travail remarquable, sa direction permettant à la troupe de chercher encore et encore les émotions nécessaires et chaque soir, chaque instant, ils parvenaient à rendre la véracité et l'authenticité de l'écrit. Elle était soufflée encore une fois.

En rentrant dans la salle tantôt, elle avait longuement hésitée à s'asseoir aux côtés de Noémie. Et puis cette dernière avait prit la décision sans la consulter, pas même d'un regard, que c'était exactement ce qui allait être fait. Benoit s'était calé contre le mur, sa compagne sur le siège suivant, puis Nelly et enfin Alice qui fermait la marche. Bien qu'elle appréciait la présence de son professeur, elle se sentait coincée. L'écho à leur situation la fit frémir d'appréhension, de crainte à l'idée d'outrepasser les nouvelles limites du jour ou bien que Noémie le fasse. Après tout, elle était souvent bien plus intrépide qu'elle ce qui avait parfois le don de l'angoisser un peu plus.

Sa jambe sautait sous l'effet de l'anxiété et de l'attente. Les lumières ne tarderaient pas à s'éteindre, le planning de la salle étant serré, il n'était pas possible de commencer en retard, quoi qu'il arrive. La politique appliquée refusait les retardataires et ne proposait que des échanges de billets sous réserve de disponibilité. Ce qui selon Nelly était tout de même un peu rude même si elle comprenait.

Elle sentit sur sa cuisse gauche la main de Noémie la saisir. Surprise, elle tourna son visage vivement et elle faisait bien de craindre le pire. Diabolique comme elle était, il n'était donc pas envisageable qu'elle se tienne plus tranquille en la présence de son fiancé. Du moins, c'est l'impression que son sourire en coin lui donnait. Dieu qu'elle avait raison de rester le plus souvent possible sur se gardes. Car il le fallait bien, non ? Comment peut-on s'en sortir sinon ?

- Arrête avec ta jambe, ordonna-t-elle. Ca va commencer et ton impatience est dérangeante.

L'utilisation de cette voix grave et dangereuse la renvoyait à leurs moments intimes pendant lesquels Noémie abusait allègrement de ce pouvoir. A ces moments auxquels elle ne devait pas penser à cet instant mais son corps en décida autrement et lui envoya une décharge de désir. Toutes ses préparations mentales ne lui servaient plus à grand-chose. Elle ne sut que répondre, son audace la laissant pantoise, et contrôla sa jambes du mieux possible sous les prunelles satisfaites d'une Noémie qui semblait beaucoup s'amuser. Elle m'énerve !

- Laisse-la un peu, c'est toujours long une fois qu'on est assis, intervint Benoit.

Nelly se crispa légèrement puisque les doigts de son amante reposaient toujours là où ils ne devraient plus se trouver. Elle entendit Alice pouffer à sa droite.

- Ce n'est pas toi qui es assis à côté d'elle ! répondit-elle en quittant la vue de la jeune femme. Je t'assure que c'est agaçant.

- Détends-toi hein, répliqua Benoit en se moquant. On est en vacances je te rappelle.

C'en était trop pour Alice dont le rire se fit entendre. Bien sûr qu'elle ressentait un peu de peine pour son amie en sachant qu'elle devait vivre un calvaire. Cependant, les légères scènes de ménage étaient toujours un déclencheur d'hilarité de sa part.

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