Chapitre 2 : Inconnu : La prophétie

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Deux enfant discutait tranquillement allongé dans l'herbe.

« - dis Lili, pourquoi nous battons nous, demanda un petit garçon à son amie.

- je ne sais pas Ruru, mes parents disent que c'est pour vivre, lui répondit elle.

- on doit donc mourir pour vivre, répliqua le garçon en la regarda les sourcils froncés n'étant pas d'accord avec cette idée.

- moi je ne suis pas d'accord, s'exclama la jeune fille, je pense que si nous voulions vraiment vivre on arrêterait la guerre !

- je sais, nous n'avons qu'à demander à mon grand-père, dit le garçon en se relevant, comme ils sont vieux, ils le seront sûrement !

- pourquoi est-ce qu'il le saurait plus que nous, s'étonne la fille en se relevant à son tour.

- c'est mes parents qui disaient toujours ça, souffle le garçon.»

Les deux enfants se mirent à travers un petit village bousculant plusieurs personnes sur leur course. Ils arrivèrent essoufflés chez le garçon. C'est un vielle dame qui les accueillit.

« - bonjour les enfants, on peut savoir pourquoi vous êtes si pressé ?

- on a une question à poser à grand-père ?

- bonjour Madame Shen !

- bonjour Lili, Ruru ton grand-père est dans son bureau. »

A peine madame Shen eut elle prononcé cette phrase que les deux enfants se précipitèrent dans la maison. Ils passèrent la cuisine puis ils empruntèrent un couloir. Ils entrèrent dans un bureau au fond du couloir. Sur une vielle chaise, était assis un vieil homme les regardant débarqué en courant. Amusé, il rigole.

« - la prochaine fois cassé la porte vous irez plus vite.

- désolé monsieur Shen.

- grand-père on a une question !

- Ruru tu devrais prendre exemple sur Lili. Enfin bref, quelle est votre question ?

- pourquoi est-ce qu'on se bat ? »

Le grand-père soupira, puis fit signe aux enfants de s'asseoir par terre. Une fois cela fait, il prit la parole, sérieux.

« - ne m'interrompez pas avant que j'aie fini compris ?

- oui grand-père.

- d'accord monsieur Shen.

- tout d'abord je vais vous donnez mon avis sur la question, ensuite j'aimerais vous conter une histoire que mon père lui-même m'a conté. Je pense donc que si l'on se bat c'est parce qu'on a oublié comment s'aimer, comment se respecter mais surtout parce qu'on ne sait pas pardonner. Tant que l'on ne se rappellera pas comment faire pour s'aimer a nouveau. Tant qu'on prendra les armes à la place des mots. Tant qu'on favorisera la haine au respect. Tant que personnes ne fera le premier pas. La guerre continuera, et avec elle son lot de morts, de deuils, de tristesse, de haine et de souffrance. Mais cela les dragons l'avait prédit. Lorsque les humains sont arrivés un dragon a annoncé une prophétie juste avant de mourir. Ne sois pas si impatient Ruru, arrête donc de t'agiter comme cela. Je vais vous la réciter.

Quand les royaumes éclateront

Que l'amour et le partage oublieront

Dans cette nuit, une fleur d'amour éclora

Un espoir dans chaque cœur naîtra

Et avec ces amis et son amant

Ensemble pourtant si différents

Malgré les obstacles, main dans main

Ils construiront la vie de demain

Voilà les enfants, j'ai fini mon histoire. Allons manger, je sens la bonne odeur du repas que grand-mère est entrain de cuisiner. ».

C'est sur ces mots que l'homme se leva avant de sortir du bureau laissant les deux enfants seuls avec leurs pensées.

« - tu sais Haruko, j'ai hâte que cette fleur éclose comme ça plus personne ne pleura.

- tu sais Lili je pense que cette fleur ce n'est peut-être pas une fleur. Je pense que c'est une personne. Non je ne le pense pas j'en suis sûr. Tiens c'est rare que tu m'appelle par mon prénom.

- c'est vrai tiens je devrais le faire plus souvent.

- appelle moi par mon prénom et je t'appelle par le tiens Lilipucienne.

- redit encore une fois mon prénom entier et je ne te parle plus jamais.

- non, ne fais pas ça je te promets de ne plus le faire, Lilipucienne. »

La jeune fille partie donc en courant, tandis que le garçon pleurait de rire dans le bureau. Il savait bien que son amie ne pourrait pas lui faire la tête longtemps. Il n'avait qu'à aller lui apporter un morceau de gâteau et tout cela serait de l'histoire ancienne.

« - mon garçon, c'est normal que ton amie vienne de partir en courant ?

- oui mamie, je la taquinais et comme d'habitude elle est partie en boudant.

- vous n'êtes pas possible vous deux. Cela fait combien de temps que vous vous connaissez tous les deux , déjà ?

- nos six ans. Tu pourrais me faire deux assiettes à emporter s'il te plaît ?

- c'est vrai, c'est depuis ce jour... oui si tu veux mon garçon. »

Une fois la grand-mère partie, il ne put s'empêcher de repenser à ce jour noir où lui étais apparu son soleil. Ce jour on lui avait annoncé la mort de ses parents, et alors qu'il pleurait dans la forêt, elle, elle était venue le voir. Elle était orpheline de naissance à cause de la guerre. Depuis ce jour-là ils ne s'étaient plus quittés. Elle était pour lui comme une petite sœur. Il soupira et se leva, décidant qu'il étant temps d'aller la chercher. En plus il avait faim. Alors qu'il sortait de la maison, il se sentit bizarre comme s'il venait de trouver quelque chose mais qu'il ne le voyait pas, du moins pas encore. Décidant que cela n'avait aucune importance il se mit à courir à la recherche de sa Lili. A l'intérieur de la maison la grand-mère qui savait très bien ce qui c'était passé dans le bureau ne put s'empêcher de poser une question au vieil homme.

« - tu le lui a dit n'est-ce pas ?

- oui, le flambeau est transmis. J'ai accompli ma mission maintenant.

- penses-tu qu'il comprendra ?

- ce sera dur mais il n'est pas seul.

- comment peut tu être sûr qu'il y arrivera, c'est une grande tâche que tu lui a confié.

- j'ai foi en ce garçon.

- et-moi comment vais-je faire ?

- tu y arrivera, j'ai foi en toi aussi. Tu accompliras ta mission.

- oui. C'est la vie mais je ne peux m'empêcher de penser que ces enfants sont bien jeunes pour avoir autant de responsabilités.

- ils s'en sortiront.»

La prophétie de la fleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant