Chapitre 34 : c'est maintenant ou jamais

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Cela fait un mois que Lili est morte, l'hiver commence à arriver. Du moins, je pense, depuis le temps que je suis enfermée ici j'ai un peu perdu le cours du temps. Cela fait aussi un mois qu'ils ont arrêté toute action pour stopper cette guerre. Je comprends ce qu'ils peuvent ressentir, mais si jamais ils arrêtent maintenant, c'est fini. J'aimerais être au côté de ma petite étoile mais tout ce que je peux faire c'est la regarder à travers cette boule de cristal et me connecter à ses pensées. Quelle mère indigne-je fais ! Je me lève et fais le tour de ma prison, comme je le fais au moins cent fois par jour. C'est alors que je remarque un drôle de fleur. Cette fleur est d'une magnifique couleur rose, des étincelles semble l'entouré. D'un seul coup, je me rappelle que Stelplena Nokto (Nuit étoilé (traduit de l'espéranto)) n'aurais jamais abandonné, lui. Je sourie largement et allume ma boule de cristal et lui ordonne :

« - magia pilko, montru al mi mian filinon. Poste konektu min al liaj pensoj (Boule magique, montrez-moi ma fille. Alors connecte-moi à ses pensées. (Traduit de l'espéranto)) ! »

Mes pensées rejoignent celles plus noires de ma fille. Elle s'en veut pourtant ce n'est pas sa faute. Je coupe ces sombres pensées :

« - Isis, ce n'est pas ta faute. »

Bien sûr que si ! Si j'avais bougé, elle n'aurait pas eu besoin de se sacrifier.

Je souffle doucement avant de reprendre mon argumentation :

« - je maintiens que ce n'est pas ta faute. Mais je voulais te parler d'autre chose. »

De toute façon tu ne veux jamais reconnaître que j'ai raison. Que veut tu dire ?!

Je peux sentir l'irritation dans sa voix, mais je n'en tiens pas rigueur et lui explique mon idée :

« - alors vous allez rester là, à vous morfondre sur votre sort. Le monde ne vous attendra pas. Enfin que Lilipucienne penserait elle de vous si elle vous voyait dans cet état ! »

Je m'étais connecter aux pensées de tout le monde pour dire cette morale. Je prenais un gros risque car cela revient à dévoiler mon identité. J'ai peur de ce que dira mon bébé mais là je n'avais pas le choix. Il faut que cette guerre se termine, il faut que je stop ma stupide sœur. C'est Haruko qui réagit le plus vite.

La Voix à raison, Lili nous crierais dessus si elle nous voyait.

Je vois grâce aux esprits des autres qu'il l'a dit à voix haute. Je me demande qui réagira ensuite. Et à ma grande surprise c'est Claudile qui réponds en deuxième.

Tu n'as pas tort, j'en ai marre de ne faire que ressasser le passé. Par contre tu es une petite cachottière Angélique.

J'en était sûr, elle m'a reconnue de suite. Je rigole, après tout ce n'est pas ma sœur de cœur pour rien. Je me reconcentre sur la conversation et me rends compte que Claudile et Isis m'appelle. Je m'empresse de leur répondre :

« - oui, que me voulez-vous ? »

Tu... Tu... TU ES MA MÈRE !

Je souffle pour me donner du courage, avant de murmurer :

« - oui ma petite étoile... »

Dans ma boule de cristal je la vois fondre en larme. Je me déconnecte rapidement des pensées des autres pour me concentrer sur ma fille, mon adorable fille.

                                                                                             *

Cette discussion avait permis à tout le monde de retrouver le moral. Alors, nos héros se mirent à préparer tout ce qu'il fallait pour préparer la potion d'invocation des âmes. Claudile décida grâce à un sort amplificateur, de mettre Angélique pour commenter ses actions. La mère d'Isis était ravie de pouvoir décrire les étapes au fur et à mesure.

La prophétie de la fleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant